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Architectures distribuées : un investissement pour l’avenir

Les architectures distribuées à base de composants répartis sur trois niveaux offrent beaucoup d’avantages. Toutefois, la jeunesse des technologies mises en ?”uvre freine encore leur déploiement.

En séparant stockage, traitement et présentation des données sur trois niveaux distincts, les architectures distribuées garantissent la pérennité des développements et l’optimisation des ressources. Pérennité des développements parce que les applications monolithiques de l’ère du client-serveur sont découpées en composants et qu’il suffit de modifier un des composants pour faire évoluer une application, là où auparavant il fallait revoir l’ensemble du code. Quant à l’optimisation des ressources, elle est obtenue grâce à l’accélération des développements, des temps de réponse, et à l’économie en bande passante.

Une grande souplesse de déploiement sur le réseau

Les architectures à base de composants reposent sur un serveur d’applications garant des fonctions techniques (gestion des droits d’accès aux services, appels entre objets, etc. ) en standard. L’entreprise peut alors se concentrer sur la conception des composants métier, qui bénéficieront automatiquement de ces fonctions. De plus, ces environnements offrent une très grande souplesse de déploiement des composants sur le réseau.
Reste qu’aux avantages indéniables des architectures distribuées beaucoup d’entreprises préfèrent encore la prudence, et non sans raison. Il existe en effet deux modèles d’architectures distribuées : Corba-RMI-IIOP/EJB, de Sun, repris par la plupart des éditeurs de serveurs d’applications, et COM+/ActiveX, de Microsoft, qui fait cavalier seul. Dans les deux cas, ce n’est pas tant le modèle de composant en soi qui pose problème que l’absence de solution pour modéliser et découper les applications en composants. Les logiciels de développement, de déploiement et d’administration qui gèrent les trois niveaux de ces architectures – client, serveur de composants et base de données – font défaut. C’est donc à l’entreprise qu’il incombe de décider où elle doit mettre l’intelligence de son application afin de répartir la charge entre ces trois tiers. Et comme les outils de simulation commencent juste à appara”tre, le travail dépend encore pour une bonne partie de la réflexion et de l’expérience. L’une et l’autre pèsent lourd sur la réussite du projet : un mauvais découpage des composants peut être bloquant au moment de la répartition sur le réseau, et peut donc remettre en cause les avantages des architectures distribuées.

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MARIE VARANDAT