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Apple se sert d’iTunes pour pousser Safari sur les PC

Apple vient de dévoiler la version finale de son navigateur pour Windows. Gratuit, rapide et respectueux des standards, Safari est systématiquement proposé aux utilisateurs d’iTunes et de QuickTime. Objectif : s’attaquer à
Firefox.

Internet Explorer, Firefox et Opera ont désormais un nouveau concurrent de poids sur les PC sous Windows. Apple a publié la semaine dernière
la version finale de Safari 3.1 pour XP et Vista. Annoncé
l’été dernier par Steve Jobs lors de la conférence des développeurs d’Apple à San Francisco
(WWDC 2007), le logiciel est un portage sur PC de la version Mac du navigateur.Pour toucher un large public, Apple mise sur la popularité de l’iPod ?” plus de 100 millions d’unités vendues ?” et des logiciels associés. La société propose désormais à tous les internautes qui
mettent à jour iTunes, le gestionnaire de contenus d’iPod, ou QuickTime, le lecteur vidéo sur PC, de télécharger Safari grâce au logiciel de mise à jour associé (Apple Software Update). L’option validant le téléchargement du navigateur
est cochée par défaut (Voir notre diaporama en fin d’article).Ce mode de diffusion pour le moins radical a suscité la colère de beaucoup d’utilisateurs. ‘ Ce qui est gênant, c’est que l’option Safari soit cochée par défaut. Beaucoup de personnes ne
lisent pas les boîtes de dialogue et cliquent sur Suivant pensant mettre à jour les logiciels qu’ils utilisent. Avec ce type de pratique, Apple entame la confiance que l’utilisateur met dans les systèmes de mise à
jour ‘,
explique Tristan Nitot, le président de la fondation Mozilla Europe.Sollicité par la rédaction pour justifier ce choix, Apple n’a pas souhaité répondre à nos questions. La réponse est peut-être à chercher dans le ‘ keynote ‘ qu’avait donné
Steve Jobs au mois de juin dernier
en annonçant l’arrivée de Safari sur PC. Il formulait le v?”u de voir Safari occuper un jour la deuxième position sur le marché mondial des navigateurs, derrière
Internet Explorer (Voir photos ci-dessous). A l’époque, il
mettait déjà en balance le nombre de téléchargements quotidiens de Firefox et d’iTunes, soit 500 000.

Respectueux des standards

Pour l’instant, le navigateur d’Apple a une très faible part de marché : seulement 2 % en Europe, selon le Xiti Monitor, ce qui correspond essentiellement à la part de marché des Mac. Comme Microsoft pour
Internet Explorer dans Windows, Apple propose Safari par défaut dans Mac OS.Si la forme de distribution de la version finale de Safari fait débat, ce n’est plus le cas du logiciel lui-même. En effet, après une phase de bêta-test publique qui a permis d’éliminer
de nombreux bugs, la version finale semble stable et possède de réels atouts.‘ C’est vraiment un bon navigateur, rapide et respectueux des standards. Son principal point faible est qu’il ne supporte pas de systèmes d’extensions et qu’il prend beaucoup de place
en mémoire ‘,
commente Tristan Nitot.Premier bon point vérifié lors de la prise en main du logiciel, le chargement des pages Web est particulièrement rapide. Selon Apple, Safari chargerait en moyenne les pages Web 1,9 fois plus vite qu’Internet Explorer 7
(IE7) et 1,7 fois plus vite que Firefox 2.Autre atout mis en avant par Apple : le respect des standards. Safari supporte les derniers standards du W3C et notamment les balises audio et vidéo au format HTML5. Il obtient ainsi 74/100 au
test Acid3 (une évaluation très contraignante qui mesure la capacité d’un navigateur à respecter les standards du W3C), devant Firefox 2 (52/100) et IE7 (12/100).Plus subjectif, le navigateur se différencie de ses concurrents par une interface gris métallisé sobre et épurée, similaire à celle d’iTunes. Sur un plan fonctionnel, il propose
toutes les fonctions des navigateurs modernes, tels les onglets de pages Web, le gestionnaire de téléchargements ou encore le lecteur de flux
RSS… La bataille des navigateurs ne fait peut-être que commencer.

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David Maume