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Apple relance la guerre des navigateurs Internet

En dévoilant un navigateur Internet et une application de présentation, Apple tente de minimiser l’importance de Microsoft pour la plate-forme Mac OS.

Précédant les annonces matérielles, les nouveautés logicielles d’Apple n’ont pas manqué.La surprise est venue d’une toute nouvelle application, qui n’est autre qu’un navigateur Internet développé spécifiquement pour Jaguar. Safari est le premier navigateur d’Apple depuis Cyberdog (arrêté à la fin des années 90) et s’appuie
sur le moteur KHTML du projet open source Konqueror.Selon les chiffres fournis par Steve Jobs, tirés des résultats du test de performances i-Bench, Safari surpasse Internet Explorer, Netscape 7 et Chimera (le navigateur de Mozilla) en vitesse de chargement de pages HTML, d’éxécution de
script Javascript et de temps de lancement de l’application.A l’instar d’OmniWeb ou d’Opera, Safari intègre le moteur de recherche Google dans son interface et interdit l’apparition des pop-up, ces publicités sauvages qui s’affichent de manière intempestive. A noter : une fonction dite de
‘ retour éclair ‘, ou SnapBack, qui permet de revenir directement à la première page (homepage) du site sur lequel vous naviguez. Apple entend partager le code source de son navigateur, dès lors qu’il
ne sera plus en version bêta, avec la communauté open source,.Steve Jobs a également dévoilé une autre application inédite, Keynote. A l’instar de PowerPoint, ce logiciel permet la création de présentations et a été développé spécialement pour le patron d’Apple. ‘ Toutes les
présentations que j’ai faites au Macworld l’année dernière ont été créées à l’aide de Keynote ‘,
révèle-t-il. Keynote pourrait devenir un concurrent sérieux de PowerPoint sous Jaguar, puisque, pour 99 dollars, il permet
aussi d’importer et d’exporter directement les présentations aux formats PowerPoint, PDF et QuickTime.

Démocratiser ses outils de montage vidéo

Steve Jobs a présenté une version allégée du logiciel professionnel de montage vidéo numérique Final Cut Pro 3. Cette nouvelle version Express reprend toutes les fonctions de son grand frère, mais limite le support vidéo au seul
format DV, alors que la version professionnelle supporte aussi les formats SD, HD ou film (Cinema Tools).Le but de la firme de Cupertino est de rendre plus accessible cet outil de création vidéo, qui démarre désormais à 394 euros environ, pour Final Cut Express, contre plus de 1374 euros, pour la version Pro.Le patron d’Apple a ensuite passé en revue les applications multimédias (iApps) développées en interne et a annoncé les nouvelles versions d’iPhoto 2, iMovie 3 et iDVD 3.Le premier ajoute notamment les fonctions de retouche automatique des images et d’archivage vers un CD ou un DVD. iMovie adopte une nouvelle interface graphique, qui n’occupe plus la totalité de l’écran mais simplement une fenêtre, et
apporte des commandes audios avancées (contrôle des trois pistes audio), de nouveaux effets visuels (Ken Burns) et autorise la création de chapitres.Enfin iDVD 3 supporte les chapitres créés par iMovie et contient 24 nouveaux thèmes facilitant la création de DVD. ‘ Nous avons baissé le prix du disque DVD-R à 3 dollars. Dans 24 mois, le prix
atteindra certainement 1 dollar ‘,
estime Steve Jobs.En insistant lourdement sur l’intégration de toutes ses iApps, le patron d’Apple a présenté iLife, la suite qui réunit toutes ces applications. ‘ La suite iLife est aux applications
multimédias ce que Microsoft Office est à la bureautique ‘,
explique Steve Jobs.Les iApps demeureront cependant gratuites en téléchargement, à l’exception diDVD, tandis que la suite iLife sera commercialisée au prix de 58,6 euros.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)