Apple ayant cette exaspérante culture du secret, et bien peu d’égards envers les journalistes, on en vient même à se demander s’il sortira bien un jour ce fameux téléviseur ! En attendant, les articles dithyrambiques sur l’iPad 3 et l’Apple TV se multiplient. Une Apple TV qui se retrouve donc dotée d’une nouvelle interface censée être encore plus simple et qui, surtout, supporte désormais la HD en 1080p (en H.264). Ce qui, pour une simple passerelle multimédia, n’a vraiment rien d’exceptionnel. D’autant que sur iTunes, les films et les séries téléchargeables en HD ne le sont qu’en HD 720p, pour l’instant. Ce nouveau boîtier Apple TV sera toutefois motorisé par un processeur A5 un peu plus puissant que celui de la version 2010, avec toujours 8 Go de mémoire embarquée, les mêmes formats pris en charge (Jpeg, Gif, Tiff, HE-AAC, AAC, MP3, Apple Lossless, Wav, Dolby Digital 5.1, AIFF), le support d’AirPlay, d’iCloud, de YouTube, de Flickr, des webradios et d’iTunes, le WiFi n, une sortie HDMI, une sortie audio optique et un port USB. Bref, on est loin d’une révolution.
Et pourtant, certains voient en ce petit boîtier un vecteur de démocratisation dans les foyers du médiacenter. Ou comment partager facilement sur le téléviseur du salon, photos, films et musiques ! Pourtant, nos Smart TV font exactement la même chose depuis deux ans minimum, avec toutefois moins de réussite au niveau de l’ergonomie et de la simplicité d’usage. Et c’est finalement là où Apple est très fort. Car derrière ce petit boîtier multimédia basique (qui n’a pas dû lui coûter bien cher à produire), il a su développer une interface logicielle séduisante et facilement compréhensible, ainsi qu’un éventail de possibilités répondant parfaitement aux attentes des utilisateurs.
Smart TV : un marché à conquérir
Alors pourquoi Apple irait s’embêter à fabriquer un téléviseur offrant les mêmes services que l’Apple TV sur un marché de plus en plus engorgé ? Parce qu’il y a une place à prendre sur le créneau des téléviseurs connectés, terrain sur lequel les fabricants cherchent toujours le moyen le plus efficace de créer de la valeur. Et pour le moment, aucun n’a trouvé la bonne recette. Apple pense peut-être l’avoir… Reste qu’on ne sait absolument rien sur cet « i-téléviseur ». D’après certains médias asiatiques qui se sont informés auprès des sous-traitants d’Apple, ils évoquent la commercialisation d’ici la fin de l’année de deux tailles d’écran dans un premier temps (32 et 37 pouces). Des téléviseurs HD 1080p forcément, avec WiFi n et AirPlay intégrés, pilotable à l’iPhone ou l’iPad et capable de se connecter à iTunes, iCloud et à l’App Store pour télécharger des applications. Notamment, celles de nos chaînes TV permettant de profiter des programmes en direct et de leurs services de rattrapage. Intéressant.
Quant à la probabilité que ce téléviseur soit un modèle Oled, elle est finalement assez faible. A l’heure actuelle, les procédés de fabrication ne sont pas assez matures pour permettre de produire des téléviseurs Oled à prix compétitifs. Rappelons d’ailleurs que seuls deux constructeurs se lanceront sur ce créneau cette année (LG et Samsung), mais avec des modèles haut de gamme de 55 pouces vendus à prix d’or. Et si Apple ne veut pas trop refroidir les ardeurs de ses nombreux fans, ses téléviseurs ne devront pas non plus être vendus trop chers. Aujourd’hui, un 32 pouces classique vaut au maximum 600 € et un 37 pouces 700 €. Les produits Apple coûtant plus chers que les autres, on s’attend à un prix plutôt proche des 1 000 € pour démarrer. Avec un plafond à 2 000 € pour un modèle de plus de grande taille.
Certains parlent également de l’intégration d’un système de commande vocale hérité de Siri et d’une dalle tactile, mais ce ne sont là que des spéculations.
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