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Apple MacBook : l’UltraSlim du français Thomson Computing est-il un concurrent sérieux ?

Thomson Computing pourrait faire un retour en force sur le marché du grand public. C’est en tout cas ce que souhaite le PDG Stéphan Français, qui nous a présenté le prochain fleuron de la marque l’UltraSlim Prestige.

Il y avait une certaine forme d’orgueil dans l’annonce de Stéphan Français : « Thomson est fier de vous présenter le PC portable le plus fin de sa catégorie ». C’est sur ces mots que le PDG de Thomson Computing a présenté aujourd’hui l’UltraSlim Prestige, l’ordinateur ultranomade 14 pouces ultra-fin : 1,58 cm (selon la marque).
Cet appareil, dont le nom de code est TH14-N, devrait arriver dans le commerce d’ici le début de l’été, en plusieurs configurations vendues à partir de 800 euros. Un prix attractif pour un engin de ce calibre !

La première configuration proposée à ce prix sera disponible en exclusivité chez E.Leclerc à sa sortie. Puis envahira les rayons de Carrefour, Auchan et de quelques magasins spécialisés. C’est d’ailleurs dans les grandes surfaces que Thomson a le mieux vendu ses transformables, dont le THBK1-10.32 sorti l’année dernière. Un engin très similaire au Danew DualBoot i1012… sans doute sorti de la même usine chinoise.

L’UltraSlim, le porte-étendard de Thomson Computing

Boîtier intégralement en aluminium (non unibody toutefois), dalle mate Full HD IPS sur certaines configurations et plateforme Intel Core M : Thomson mise sur la basse consommation et une grosse batterie pour concurrencer le prochain MacBook 12 pouces d’Apple. C’est bien lui que le français a dans sa ligne de mire !

Selon les versions, l’UltraSlim embarque entre 4 et 8 Go de mémoire vive et 128 à 256 Go de SSD. Tout comme le processeur Core M, tous les composants sont soudés à la carte mère de la machine, il est donc impossible de la faire évoluer dans le temps ou d’opter pour un modèle moins cher et le booster par la suite. Quoi qu’il en soit, cet UltraSlim est une machine à écrire de luxe pensée pour les utilisateurs nomades !

Compte tenu de nos résultats de tests des Lenovo Yoga 3 Pro, Yoga 3 et Zenbook UX305FA d’Asus, nous pouvons affirmer sans mal que le processeur Intel Core M offre des bonnes prestations, à condition de s’en tenir à la bureautique, au surf sur Internet ou encore la lecture de vidéo Full HD. 

 

Premiers contacts, premières remarques

Lors de la présentation du produit, nous avons eu la chance d’avoir en main la version haut de gamme de l’UltraSlim, le TH14-N8.256Y71. L’occasion rêvée pour l’étudier rapidement sous quelques coutures. À première vue, l’assemblage est bien fait, tant pour le châssis que dans l’intégration de la dalle mate. Petite critique toutefois concernant les bords de l’écran en plastique noir mat : ils auraient mérité d’être un peu plus discrets.
En main, ce portable est bel et bien léger (1 kg), effectivement peu épais, mais déjà, la conception nous interpelle. Sous la contrainte de légères torsions, le boîtier se révèle un peu trop souple pour n’être fait qu’en aluminium. Et d’ailleurs, il craque légèrement. Y’aurait-il un peu de plastique derrière le placage aluminium ? Nous démonterons notre modèle de test pour en savoir plus sur la conception de ce portable. Un rapide coup d’oeil sur la connectique : deux prises USB 3.0 plein format et une sortie vidéo miniHDMI.
A l’intérieur de ce modèle, ce sont un processeur Intel Core M 5Y71, 8 Go de mémoire vive et 256 Go de SSD (entres autres) qui font tourner la machine. Il y aurait également une batterie 10 000 mAh, « capable de tenir la machine fonctionnelle pendant dix heures », selon Stéphan Français.

Mais, notre plus grosse déception après ce petit tour du propriétaire, c’est l’absence de clavier rétroéclairé. En tout cas nous n’avons à première vue pas trouvé de touche permettant d’activer (ou désactiver) un quelconque système qui ferait briller les touches. Touches qui d’ailleurs nous paraissent bien trop opaques pour qu’une LED puisse illuminer les caractères. Pour un portable vendu 1400 euros : c’est un carton rouge. Ce n’est pas avec de telles armes qu’il pourra lutter contre l’Apple MacBook 12.

Le créateur du TO7 sur le retour ?

Thomson Computing a de grandes ambitions pour le futur et mise en partie sur son aura passée pour reconquérir le grand public pour qui la marque n’évoque pas (ou plus) grand-chose… en tout cas lorsqu’on parle de PC. Et pourtrant, en 1982, le groupe Thomson-Brandt sortait le TO7, l’un des premiers micro-ordinateurs pour le grand public, fabriqué jusqu’en 1984.

Trente ans plus tard et après de multiples abandons et revirements de stratégie, Thomson Computing est maintenant une petite structure d’une trentaine de personnes. Et elle a très recemment ouvert ses propres lignes d’assemblage à Noisy le Sec, en région parisienne. « De quoi estampiller certaines machines Made in France » se félicite Stéphan Français. Les premières unités seront sans doute des Thompson NUC, ayant pour base les petits ordis d’Intel.
La société de Stéphan Français privilégie ses deux plus importants partenaires Intel/Microsoft pour le moment. Cependant, AMD et Nvidia pourraient venir s’ajouter à la liste de ses partenaires privilégiés pour créer un plus large panel de machines (et donc de prix).

L’entreprise annonce d’ores et déjà que d’autres formats de machines suivront. Des PC portables hybrides de petites tailles (7 à 11 pouces), des modèles classiques, des machines de bureau, des PC tout-en-un (sous Android et/ou Windows) et même une famille de machines nomades consacrés au gaming.
Selon le PDG de Thomson, il y a une forte demande et encore de la place sur ce segment de marché. Ces appareils hyper puissants devraient être disponibles aux environs de Noël 2015 voire début 2016.

En outre, Thomson Computing aurait déjà répondu à plusieurs appels d’offres faites par l’Etat afin d’équiper les administrations françaises. L’entreprise serait suivie de près par Matignon et ne souhaite pas se limiter tant dans ses choix que dans ses partenaires. Le but de son PDG est clairement de redorer le blason de la marque en proposant des « appareils alliant technologie et innovation, car ce sont ceux qui m’intéressent le plus. Si un produit n’allie pas ces deux critères, nous n’allons pas plus loin dans son élaboration ». Un audacieux pari pour une entreprise qui se (re)lance sur un marché qui décroit d’année en année tant en volume qu’en valeur. Cocorico et bonne chance Thomson Computing !

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Aymeric Siméon