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APC dope ses baies à l’hydrogène

Le constructeur complète les batteries traditionnelles par des piles à combustible. Autonomie et maintenance sont améliorées.

Ce n’est pas encore la disparition des batteries telles qu’on les connaît aujourd’hui dans les onduleurs, mais c’est un petit pas dans ce sens. En effet, APC ajoute aux options de sa gamme InfraStruXure (des
baies informatiques associant alimentation, refroidissement et administration) des piles à combustible alimentées à l’hydrogène liquide.Il s’agit de blocs de puissance de 10 kW chacun (de technologie électrolyte à membrane polymère) pouvant être empilés à raison de trois par armoire InfraStruXure. La proposition commerciale d’APC inclut non seulement la
fourniture de ces piles, mais aussi l’installation d’un circuit d’alimentation en hydrogène relié à des obus dont, pour des raisons de sécurité, les conditions de stockage sont contraignantes (l’hydrogène est un gaz
hautement inflammable et la molécule est si petite qu’elle diffuse facilement). Ainsi, tous les bâtiments ne sont pas adaptés à cette technologie.

Autonomie élevée, maintenance réduite

‘ Nous avons réalisé que beaucoup de nos clients ont des besoins d’autonomie qui dépassent une heure, ce qui les contraint soit à avoir leur propre générateur, soit à installer une grande quantité de
batteries, avec les inconvénients qui en découlent ‘
, explique Lars Malmrup, directeur du développement chez APC. Aujourd’hui, les blocs de puissance à l’hydrogène ne permettent pas de se passer de batteries,
car il leur faut une dizaine de secondes pour délivrer leur puissance une fois qu’ils sont activés.Le modèle proposé est donc hybride : des batteries traditionnelles fournissent la charge les cinq premières minutes (c’est l’autonomie minimale fournie par tout onduleur sans batterie additionnelle), puis passent la
main aux piles à combustible. Lars Malmrup résume ainsi les principaux avantages : ‘ Autonomie très importante, maintenance plus réduite qu’avec des batteries classiques se traduisant par une durée de vie portée à
dix ans, encombrement et poids réduits, intégration bien plus simple qu’avec un générateur de type groupe électrogène, effets réduits sur l’environnement. ‘
Reste que le coût, environ 20 000 ?
HT pour les dix premiers kilowatts, réserve cette technologie aux entreprises ayant des impératifs de disponibilité particulièrement forts.

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Renaud Bonnet