Passer au contenu

Android : Google se défend des griefs adressés par la Commission européenne

Google a répondu à la Commission européenne. Cette dernière lui avait adressé en avril dernier une « communication des griefs » sur un possible abus de position dominante d’Android. Bientôt des smartphones sans système d’exploitation ?

« Android n’a pas nui à la concurrence, il l’a élargie », voilà comment se défend Google, de la communication des griefs adressé par la Commission européenne en avril dernier. Cette affirmation a été publiée par Kent Walker, vice-président de la société de Mountain View, dans un billet de blog.

Cette sorte d’acte d’accusation concernait son système d’exploitation Android, qui représente plus de 80% de parts du marché mondial des smartphones. « Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE », expliquait alors la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.     

Des smartphones vendus sans OS sont-ils imaginables ?  

La réponse du groupe américain à ces accusations, envoyée jeudi, « montre comment l’écosystème Android équilibre avec précaution les intérêts des utilisateurs, des développeurs, des fabricants et des opérateurs mobiles », a estimé ce jeudi 10 novembre Kent Walker. « Aucun fabricant n’est obligé de préinstaller les applications Google sur un téléphone Android », a-t-il notamment insisté, répondant à une accusation sur ce point.  

La Commission européenne a confirmé jeudi à l’AFP avoir reçu la réponse de Google concernant son système Android et ses applications. « Nous allons l’examiner avec soin avant de prendre toute décision », a indiqué une porte-parole, précisant qu’elle ne pouvait pas « à ce stade préjuger du résultat final de l’enquête ».

L’Union européenne est coutumière de ce genre de griefs adressés aux géants de la technologie. En 2009, Microsoft avait ainsi été contraint de commercialiser un « Windows 7 E », une édition spécialement conçue pour les pays européens. Totalement dépourvue de navigateur pour ne pas avantager Internet Explorer, elle obligeait donc les utilisateurs à en installer un via un CD ou une clé USB. Reste désormais à voir si l’on pourra prochainement acheter en Europe un smartphone sur lequel aucun système d’exploitation n’est installé.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera

Jean-Sébastien Zanchi, avec AFP