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Android : Google dévoile une tablette sous Honeycomb

Andy Rubin, le grand patron d’Android au sein de Google, était l’invité de la conférence D:Dive Into Mobile. Il en a profité pour présenter pour la première fois une tablette sous Honeycomb.

Combien vaut cette tablette ? » « Littéralement, elle doit coûter 10 000 dollars. » Le papa d’Android, Andy Rubin, a répondu sans ambages à Kara Swisher, journaliste au Wall Street Journal et coorganisatrice de la conférence D:Dive Into Mobile, qui lui demandait le prix du joujou qu’il tenait entre les mains. Invité d’honneur de cet événement, qui se tient depuis hier, lundi 6 décembre, à San Francisco, A. Rubin était venu parler un peu d’Android et surtout montrer pour la première fois une tablette tournant sous Android Honeycomb, le successeur de Gingerbread (Android 2.3), également présenté hier.

Pourquoi 10 000 dollars ? Parce qu’il s’agit encore d’un prototype, fabriqué par Motorola. A. Rubin n’a pas fourni de détails concernant sa sortie, excepté qu’elle n’était pas prévue avant « un bout de temps » mais a fait une petite démonstration à Kara Swisher et à son confrère Walt Mossberg. On a pu notamment constater que cette tablette, donc l’écran a peu ou prou la taille de celui de l’iPad, ne disposait pas de boutons physiques.

Un nouveau Google Maps

Le dirigeant a montré rapidement plusieurs applications, dont Google Talk, Maps et Gmail, toutes adaptées à un écran de plus grande taille. Gmail ressemble beaucoup par exemple à la version Web du webmail de Google sur iPad.

Il a surtout insisté sur la nouvelle mouture de Google Maps incluse dans cette tablette, mais qui va selon lui « arriver sur les téléphones mobiles Android dans les jours qui viennent ». Une mise à jour majeure qui propose des plans vectoriels. Le nouveau Maps permet ainsi de mettre en cache une grande quantité de données (« vous pouvez stocker un état américain entier [dans l’appareil, NDLR] », a précisé Rubin), d’effectuer des rotations sur la carte (ou automatiquement grâce à la boussole du téléphone) et de proposer une vue 3D d’un plan, avec la vue en relief des bâtiments.

A. Rubin a profité de cette petite apparition pour partager quelques informations et chiffres sur son bébé, Android, deux ans après son lancement. Il est d’abord revenu sur l’échec relatif de l’expérience de la vente en ligne de Nexus One : « cela nous a pris trois mois pour obtenir un accord avec un opérateur. Nous avons fait le calcul : il y a 156 opérateurs dans le monde, cela va nous prendre combien de temps pour atteindre notre but ? »

« Il n’y aura pas que deux acteurs »

Interrogé sur la concurrence, notamment à propos des Blackberry et des Windows phone, le dirigeant indique qu’il ne pense pas « qu’il n’y aura que deux acteurs » – autrement dit les iPhone et les smartphones sous Android – mais « qu’Android et l’iPhone ont tous les deux un avantage : c’est nouveau ». A. Rubin aurait-il oublié que Microsoft vient de réinventer son OS mobile ?

Il a également évoqué le « cas » Nokia. Et s’est révélé particulièrement gêné lorsqu’il a été interrogé à propos d’éventuelles tractations avec Nokia pour faire passer le géant finlandais à Android : « Nokia a de nouveaux dirigeants, qui évaluent toutes les options disponibles. » Sans confirmer que des discussions avaient eu ou ont encore lieu.

A. Rubin a par ailleurs lancé une petite pique à RIM en comparant le Blackberry au célèbre téléphone Razr de Motorola, très populaire voici quelques années avant de tomber dans l’oubli. « Tout le monde avait un Razr à une époque, et il a disparu. Qu’a fait Motorola ? Ils sont passés à Android ! »

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Eric le Bourlout