Comment gère-t-on une entreprise de la nouvelle économie ? On imagine que cela suppose rapidité de réaction, décontraction des rapports humains, dans un domaine où la communication est reine, et gestion dynamique de l’éphémère. Avec Mission : Critical Leadership, Paddy Miller invite à nuancer cette vision. La nouvelle économie exige une grande capacité de réaction et d’adaptation mais, comme partout, il serait dangereux de confondre vitesse et précipitation. Le défi auquel sont confrontés les créateurs de start-up est moins celui de l’idée que de la durée. Les entreprises de la net économie sont appelées à rencontrer les problèmes de la vieille économie : la routine qui réduit le dynamisme, la baisse de la demande qui assèche les trésoreries.Le tout cumulé aux travers que la structure de la nouvelle économie peut amplifier : faire circuler l’information permet au bas de la hiérarchie d’en savoir plus. Mais, en contrepartie, le sommet accède au moindre détail de la vie de l’entreprise. Cela peut conduire les managers à tout contrôler, parfois jusqu’à obtenir de la centralisation paralysante. Paddy Miller insiste sur la nécessité de jouer avec le temps et la concurrence pour digérer les mutations technologiques, qui se multiplient de façon désordonnée. Plus intéressant encore : il montre qu’un des enjeux de la nouvelle économie est la gestion des hommes. Comment garder les cadres performants, tout en inscrivant leur action dans un plan de carrière motivant ? La nouvelle économie obéit à ce principe, bien connu des sociétés agricoles les plus anciennes : il n’est de richesse que dhommes…
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