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Amnesty mobilise les internautes contre la censure en ligne

La branche britannique de l’association ouvre le site irrepressible.info, qui propose des actions concrètes pour lutter contre la liberté d’expression bafouée sur Internet.

Sites Web déconnectés, chats et e-mails sous surveillance, blogs interdits, cybercafés fermés… Les nouvelles technologies de la communication ont malheureusement donné à Amnesty International de nouveaux champs d’intervention.
Mais alors que l’association lance généralement des campagnes de sensibilisation au coup par coup, la branche britannique, à l’occasion des quarante-cinq ans d’Amnesty International, fêtés ce samedi 27 mai, a décidé d’ouvrir un site,
irrepressible.info, dédié à la censure sur la Toile.Amnesty pointe explicitement du doigt plusieurs pays, comme la Chine, la Tunisie, le Vietnam, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Syrie, l’Ouzbékistan ou le Myanmar (la Birmanie). Le site met à la disposition des internautes plusieurs
actions concrètes.Tout d’abord, c’est classique, une pétition à remplir en ligne et qui sera adressée à tous les gouvernements mais aussi aux prestataires technologiques, pour respecter la liberté d’expression sur Internet. Le texte et les signataires
(10 760 à ce jour) seront présentés à la conférence des Nations unies sur l’avenir d’Internet, qui aura lieu en novembre 2006 à Athènes.

Réseau de protestations

Ensuite, action plus ciblée, Amnesty propose aux internautes d’écrire aux autorités chinoises et à Yahoo! pour obtenir la libération du journaliste chinois Shi Tao. Celui-ci purge une peine de dix ans de prison pour avoir envoyé par
e-mail en 2004, à un site Internet américain, une note interne de son Gouvernement. Il y était expliqué comment contrôler la couverture par les médias chinois du quinzième anniversaire du massacre de la place Tiananmen. Shi Tao avait utilisé son
compte Yahoo! Et c’est Yahoo ! Chine qui aurait
accepté de collaborer avec les autorités chinoises, et permis d’identifier le journaliste en livrant des éléments, selon un verdict auquel se réfèrent Amnesty International et
Reporters sans frontières. Yahoo! indique, selon nos confrères de la BBC, avoir seulement répondu à une demande légale et valide des autorités chinoises.Troisième outil pratique, irrepressible.info propose aux internautes possédant un site personnel ou un blog d’y faire figurer du contenu censuré ici ou là et qu’Amnesty stocke dans ses bases de données. Par exemple : un texte tiré
du site de Reporters sans frontières et interdit en Tunisie. Le but est de créer un immense ‘ réseau de protestations ‘ et de faire échec à la censure partout où elle sexerce.

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Arnaud Devillard