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Aménagez un studio photo

Réaliser chez soi, avec son appareil photo numérique, des prises de vue dignes d’un studio, c’est possible avec un peu d’astuce et quelques équipements simples.

Même si vous n’êtes pas un as du bricolage, vous pouvez vous aménager un studio digne d’un photographe, avec du matériel d’usage courant. Vous réaliserez portraits et natures mortes dans les meilleures conditions.Suivez pour cela notre plan pas à pas. Tout en sachant que la réussite finale de votre prise de vue ne sera acquise qu’au prix de nombreux essais. Mais c’est l’avantage du numérique : on peut faire autant de tests que nécessaire et analyser le résultat immédiatement… et gratuitement !

Sur des tréteaux

Pour installer les sujets de taille réduite (un mètre pour la plus grande dimension) que vous souhaitez immortaliser, la meilleure solution consiste à poser une planche sur deux tréteaux, plus quelques tasseaux pour supporter les rouleaux de papier ou de tissu servant de fond, le tout maintenu par des serre-joints. Avec les sujets plus importants (un personnage en pied), on pourra utiliser la même planche, mais placée verticalement afin de servir de support au fond.Le fond (1) est indispensable pour obtenir un cachet professionnel. Pour les petits objets, une grande feuille de papier à dessin peut suffire. Mais on trouve dans les magasins spécialisés des rouleaux destinés à cet usage (60 euros/395 francs le rouleau de 11 m en 1,35 m de large, 76 euros/500 francs pour une largeur de 2,72 m).Méfiez-vous des fonds trop colorés, le gris clair est plus universel. Utilisez une tringle à rideaux pour fixer le fond en hauteur et deux serre-joints pour lui donner la bonne courbure, qui, avec un éclairage adéquat, procurera un dégradé harmonieux.

Lumière !

Pour de bonnes photos en studio, un éclairage indépendant est indispensable. Avec le flash intégré à l’appareil, les résultats sont rarement de qualité : la faible taille du réflecteur et l’éclairage dans l’axe de l’objectif donnent des photos plates, voire mauvaises.En dehors des solutions professionnelles, très onéreuses, il existe deux possibilités : l’éclairage au tungstène, à l’aide de torches dites quartz-iode, et les flashes amateurs. L’éclairage au tungstène a pour lui la simplicité d’emploi et un coût modique. Sa limite réside dans les faibles vitesses d’obturation permises : il n’est adapté qu’aux sujets immobiles ou en mouvement lent.
Le flash a l’avantage de figer le mouvement, car son éclair dure une fraction de seconde. Mais outre un maniement complexe, un tel équipement, même amateur, est onéreux. Nous privilégions donc la solution tungstène.Vous trouverez dans les grandes surfaces des éclairages d’extérieur quartz-iode d’une puissance de 150 à 1 000 watts : à moins de 12 euros (80 francs) pour une torche de 500 watts, et la même sur pied à moins de 30 euros/200 francs. Nous avons même déniché, en promotion, un jeu de trois torches de 500 watts pour moins de 15 euros (100 francs). Il existe également des torches photo-vidéo nettement plus chères (250 euros environ/1 640 francs), mais qui offrent une lumière mieux contrôlée, avec une répartition uniforme. Un tel achat est réservé à un usage intensif.

Réflexion judicieuse

L’éclairage d’une torche quartz-iode ordinaire est trop cru pour être utilisé directement. Il faut diriger le projecteur vers un panneau, généralement blanc, qui va réfléchir la lumière vers le sujet. Elle sera ainsi plus douce et mieux répartie.
Les parapluies (2) des professionnels sont onéreux, mais vous pouvez en bricoler un avec un de vos vieux parapluies dont vous peindrez l’intérieur (avec une bombe de peinture) en blanc, argenté ou doré. Idéalement, il doit être monté sur pied avec un support permettant un réglage aisé et précis (vous pouvez aussi le bricoler).Un éclairage de studio doit toujours comporter une unique source lumineuse principale (3). Les autres sont éventuellement destinées à réaliser un effet : contre-jour pour détacher le sujet du fond et créer des reflets ou des ombres, ambiance (4) pour adoucir les ombres, etc. Ne multipliez pas les sources lumineuses sans raison : cela amplifie d’autant, sinon plus, les problèmes.Utilisez des réflecteurs pour renvoyer la lumière vers les zones mal éclairées de votre sujet : des plaques de matériaux synthétiques blancs se trouvent à bon prix dans les magasins de bricolage (pour l’isolation thermique, par exemple).

Les bons réglages

Il vous reste à bien exploiter votre appareil photo numérique. Avec l’éclairage tungstène, vérifiez la balance des blancs manuellement sur un fond gris ou blanc, si votre appareil le permet. Sinon essayez la position tungstène.
Le réglage automatique donne rarement des résultats parfaits. Pensez à désactiver le flash. Les autres réglages dépendent des possibilités de votre appareil. S’il dispose d’un mode priorité au diaphragme, c’est l’idéal. Pour des sujets mobiles, ouvrez-le au maximum afin d’obtenir la vitesse d’obturation la plus courte. Avec des sujets fixes, il est généralement préférable d’utiliser un diaphragme plus fermé.Afin de gagner en vitesse d’obturation sur un sujet mobile, il est possible, sur certains modèles, d’augmenter la sensibilité : de 100 ISO on peut passer à 200 ou 400 ISO. Le bruit numérique augmente alors dans l’image : il faut trouver le bon compromis. La vitesse d’obturation pouvant devenir assez longue, le risque de bouger est important : utiliser un pied photo (5) ou un support est la meilleure solution pour l’éviter.

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La rédaction