Passer au contenu

AMD muscle sa mémoire

Au prix d’un changement de plate-forme, les Athlon 64 gèrent désormais le format DDR2. Une amélioration de la mémoire vive qui joue peu sur les performances des micro-ordinateurs.

Trois ans après Intel, AMD se décide enfin à adopter la DDR2, cette mémoire vive plus rapide que la DDR utilisée jusqu’à présent pour l’Athlon 64 et ses dérivés. Problème : chez AMD, la mémoire est gérée par le
processeur, à la différence de l’univers Intel, où elle est prise en charge par le chipset (circuit qui gère les composants du PC).Comme cette évolution nécessite un autre format de connecteurs mémoire, elle implique un changement de carte mère. AMD a profité de l’occasion pour changer totalement de plate-forme en modifiant également le format du support
processeur. Le fabricant renouvelle ainsi entièrement sa gamme, du Sempron à l’Athlon 64-FX, avec des modèles supportant la DDR2 jusqu’à 800 MHz et utilisant le socket AM2 (940 broches comme l’Opteron). Pas
question de profiter de la DDR2 avec un ‘ ancien ‘ Athlon 64 !

DDR/DDR2 : même combat

Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle pour les utilisateurs ? Pas sûr. Nous avons mesuré les performances de deux de ces puces sur socket AM2, un Athlon 64 X2 4800+ (un modèle double c?”ur à 2,4 GHz) et un
Athlon 64 FX-62 (à 2,8 GHz). Les résultats sont sans appel : sur des tests classiques (calcul pur, encodage vidéo, jeux, etc.), la mémoire DDR2 n’apporte presque rien, le gain maximal ne dépassant pas 5 %…Certes, ce sont les processeurs les plus puissants du moment. Mais le plus rapide, le FX-62, est hors de prix (plus de 1 200 euros pièce !). Surtout, il fait pâle figure par rapport au futur modèle d’Intel, le
Core 2 Duo (nom de code Conroe), qui sera lancé dans quelques semaines, et qui se montre de 15 à 20 % plus rapide, tout en consommant deux fois moins… et en coûtant deux
fois moins cher ! Malgré son double c?”ur, l’Athlon 64 X2, même avec de la DDR2, aura du mal à lutter. Il est donc urgent d’attendre…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Samuel Demeulemeester