Passer au contenu

AMD et Nvidia clarifient ce que vous pouvez attendre de leurs certifications FreeSync et G-Sync

Nvidia et AMD ne sont font pas la guerre uniquement sur le terrain des cartes graphiques. L’autre front, c’est celui des écrans. Chacun d’eux proposent des certifications qui ont bien évolué depuis leur lancement. On fait le point.

A l’occasion du CES 2020, AMD a fait quelques annonces autour du FreeSync, sa technologie d’affichage. Pour parler franchement, la société a plutôt changé quelques appellations et mis un peu d’ordre dans sa nomenclature. Elle a également précisé les prérequis techniques que les moniteurs des PC portables et fixes doivent remplir pour prétendre à la certification.
Ajoutez à cela que Nvidia a, de son côté, procédé à quelques ajustements du côté de sa technologie rivale, G-Sync, il y a plusieurs mois de cela, et l’idée de réaliser un petit récapitulatif semble la bienvenue !

Précisons en préambule qu’à l’inverse d’AMD, Nvidia a longtemps fait payer une licence pour l’utilisation du G-Sync et peut fournir aussi des composants à ses partenaires (des scalers). C’est ce qui explique qu’un moniteur G-Sync pourra être plus cher que sa copie conforme en FreeSync.

Certains diront qu’AMD est beaucoup plus souple que son concurrent ou, à l’inverse, que Nvidia tient à ce que le badge G-Sync soit la garantie que – peu importe la marque de moniteurs – les bénéfices pour les joueurs restent les mêmes. Mais la position de Nvidia a un peu évolué en décembre dernier.

G-Sync et FreeSync sont dans un écran…

Si vous nous lisez souvent ou si vous avez jeté un oeil à des fiches techniques de PC portables ou d’écrans pour joueur, vous êtes peut-être tombés sur l’une de ces deux appellations.
La première, G-Sync, fait partie de l’arsenal de technologies Nvidia et la seconde, FreeSync, de celui d’AMD. Toutes deux sont issues, pour faire simple, d’une technologie appelée Adaptive Sync, l’un des composants du VRR (Variable Refresh Rate).

À lire aussi – CES 2020 : Asus et Nvidia créent le premier écran gamer ROG Swift à 360 Hz

En gros, l’une comme l’autre (une fois activées) promettent d’harmoniser à la volée la vitesse de rafraîchissement de l’écran (60 Hz = 60 rafraîchissement/sec) en fonction du nombre d’images débitées par la puce 3D à chaque seconde (60 Hz = 60 ips). Cela permet d’éviter des parasites d’affichage comme le tearing (déchirement) qui peut survenir lorsqu’il y a des mouvements brusques de caméra.

Le fait de moduler le nombre de hertz en fonction du nombre d’images joue également sur les effets de ralentissement causés par les chutes d’images par seconde occasionnées par des scènes 3D bien lourdes et pas très bien digérées par une puce graphique.

AMD FreeSync : trois grades à partir de 2020

Plus d’un millier de moniteurs et une cinquantaine de télévisions sont déjà compatibles FreeSync au dernier comptage effectué par AMD. Asus, AOC, Alienware, Samsung ou encore Acer pour ne citer que ces marques-là sont des partenaires d’AMD de longue date, certains ayant fait longtemps de la résistance à Nvidia, comme Samsung.

AMD – La Xbox One X prend en charge la technologie FreeSync et pour cause, elles embarquent des composants AMD !

Pour que le consommateur y voit un peu plus clair et pour créer une vraie hiérarchie dans les catégories de moniteur, AMD se voit aujourd’hui contraint de morceler un peu plus son cahier des charges en trois parties : le FreeSync, le FreeSync Premium (la nouveauté du CES) et le FreeSync Premium Pro (anciennement le FreeSync 2 HDR).

Un moniteur… :

  • FreeSync doit au minimum garantir une latence d’affichage d’image basse (moins de 100 ms), un faible scintillement et la dalle doit pouvoir lutter efficacement contre les déchirements d’image.
     
  • FreeSync Premium doit cocher les cases ci-dessus auxquelles s’ajoutent, une dalle Full HD 120 Hz minimum et être compatible avec la fonction Low Framerate Compensation (voir ci-après). C’est cet échelon qui incarne la nouveauté 2020.
     
  • FreeSync Premium Pro ajoute à son arc deux cordes supplémentaires. Le HDR, d’une part, tant pour les images que pour les jeux, HDR 400 minimum, et, d’autre part, une latence très basse tant en HDR qu’en SDR. Des jeux sont par ailleurs nativement optimisés FreeSync Premium Pro et sont répertoriés sur le site AMD.

Le Low Framerate Compensation (LFC), pour faire simple, est une technologie basée sur des algorithmes qui vise à assurer une continuité de fluidité même quand la limite matérielle basse de rafraîchissement de l’écran est atteinte (24 Hz généralement).

Il agit de jouer à la fois sur le nombre d’images affichées par la carte et de forcer le moniteur à rehausser sa vitesse à une cadence multiple de la limite basse. Un exemple ? Le FreeSync est activé et le nombre d’image chute à 13 ips dans le jeu. La limite de l’écran est de 35 Hz. Aïe.

Le LFC entre en jeu et fait en sorte qu’une même image s’affiche plusieurs fois. Cela va pousser l’écran à remonter sa vitesse à une fréquence déterminée par le Low Framerate Compensation. Ainsi, dans notre cas, le LFC indique à l’écran d’aller jusqu’à 39 Hz (13 ips x 3) et cela suffit à remonter au-dessus du seuil critique, chaque image est affichée trois fois et l’impression de ralentissement est gommée.

Chez Nvidia, le G-Sync aussi va par trois

Pas des milliers mais plus d’une centaine de moniteurs et de téléviseurs compatibles avec la technologie G-Sync. Tous sont répertoriés sur le site du concepteur de puces. Cela n’a pas toujours été le cas. La liste a commencé à s’étoffer à partir du mois de mars 2019, lorsque Nvidia a assoupli certains critères. La société de Santa Clara a surtout cessé d’imposer systématiquement l’implantation de composants de son cru derrière les dalles.

Un support logiciel suffit maintenant à rendre un écran G-Sync alors qu’il ne l’est pas au départ, encore faut-il qu’il passe quelques tests chez Nvidia. Explications.

Pour qu’un moniteur soit… :

  • G-Sync Compatible, il faut qu’il puisse supporter les variations de vitesse sur des plages cohérentes (Nvidia n’en dit pas plus), qu’il ne scintille pas, que le flux d’images et l’affichage soient en parfaite harmonie (pas de blanking), et qu’aucun artefact n’apparaisse à l’écran.
    A savoir : certains écrans G-Sync Compatible peuvent être des modèles FreeSync.
     
  • G-Sync, il doit embarquer des composants Nvidia, répondre au cahier des charges Nvidia (Adaptive Sync activé par défaut) et avoir passé plus de 300 tests de qualité d’image. Sans oublier le calibrage en usine.
    Il doit aussi offrir un large panel de taux de rafraîchissement (1 Hz mini), qui peut être finement réglé, et posséder une fonction d’overdrive.
    En option, il peut proposer une éventuelle vitesse d’overclocking ainsi qu’un système de réduction de Motion Blur.
     
  • G-Sync Ultimate, les composants Nvidia sont ici de classe supérieure. La dalle doit être compatible HDR1000 et afficher de larges images (1440p au moins). La vitesse et l’amplitude du taux de rafraîchissement doivent être très élevées. La latence doit être des plus faibles, le rétroéclairage doit se faire en plusieurs points et la plage colorimétrique doit être conséquente (DCI-P3 compatible, par exemple).

Des exemples d’écrans FreeSync et G-Sync ? Pas de souci ! Vous en trouverez dans notre dossier consacré aux moniteurs pour joueurs, élaboré en tout début d’année dernière.

Plus récemment, nous avons eu le plaisir d’avoir en test le titanesque Emperium X 65 de HP (G-Sync Ultimate), l’Asus ROG Swift PG35VQ absolument dingue (G-Sync Ultimate) ou encore le LG 27GL850, qui est compatible à la fois G-Sync et FreeSync Premium.

Retrouvez toute l’actualité du CES 2020 sur 01net.com

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.