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Amazon ressort des cartons sa librairie numérique

Le marchand américain propose aux internautes des nouvelles littéraires entièrement numérisées. Une soixantaine d’écrivains participent au projet.

Le livre dématérialisé est de retour. Amazon propose depuis le 19 août dernier l’achat d’?”uvres littéraires au format numérique. Depuis le site
américain d’Amazon, les internautes du monde entier peuvent télécharger des nouvelles en langue anglaise.Il ne s’agit pas de fictions écrites par d’illustres inconnus ou d’?”uvres tombées dans le domaine public. Elles émanent d’auteurs à succès comme Stuart Woods qui a reçu le prix de la littérature policière en France avec son
Imperfect Strangers ou encore de l’écrivain de sience-fiction ,F Kevin J. Anderson.Commercialisées au tarif unique de 49 cents l’unité, les nouvelles sont accessibles en téléchargement au format PDF, ou en HTML, lisibles depuis un ordinateur. Le lecteur peut également choisir de les recevoir par mail. Une fois sa
dîme acquittée, il a accès à l’?”uvre désirée chaque fois qu’il le souhaite depuis son espace personnalisé en ligne.Pour le géant du commerce électronique, il ne s’agit pas de concurrencer les maisons d’édition. Au contraire. Les ?”uvres publiées depuis le site ne connaîtront pas de diffusion papier. Il s’agit de nouvelles originales, d’essais sur
la littérature ou encore de diffusion en avant-première de plusieurs chapitres d’un roman.‘ La commercialisation et le marketing à l’unité [et non pas sous forme de recueil, NDLR] d’une ?”uvre courte par sa forme, la nouvelle, s’avère difficile pour les éditeurs (…) Amazon
a créé un nouveau moyen pour les auteurs de faire connaître leurs ouvrages. J’ai l’espoir que leur service amènera un regain d’intérêt au genre ‘,
commente dans un communiqué Daniel Wallace, l’auteur du best-seller
Big Fish qui participe au programme du libraire américain.

Une vieille rengaine

Le livre dématérialisé n’est pas une nouveauté en soi. En mars 2000 déjà, Stephen King avait commercialisé en ligne Rinding the bullet. Le succès avait été immédiat : en quelques heures,
400 000 exemplaires de cette ?”uvre distribuée alors uniquement sur Internet s’étaient écoulés. Quelques mois plus tard, l’auteur de romans fantastiques avait connu une seconde expérience, moins chanceuse. En juillet, il publiait en
effet sur Amazon un roman par épisode,The Plant. Le projet est abandonné dès le sixième chapitre, le nombre de lecteurs s’effritant peu à peu.La France a connu elle aussi son lot d’expériences et d’échecs. Dès 1998, 00h00 se veut une maison d’édition entièrement électronique. Son catalogue compte près de 500 ouvrages. Mais le site racheté faute de liquidités par
l’américain
Gemstar, spécialiste des e-books, sombre en même temps que sa maison-mère voici près de deux ans.En juillet 2000, l’éditeur PUF expérimente la diffusion en ligne avec quatre ouvrages consacrés à Internet. Ils sont encore disponibles aujourd’hui en version papier, mais plus sous leur forme électronique.Quant à la Fnac.com et Virginmega, les concurrents directs d’Amazon France, ils avaient bien
annoncé en 2003 le lancement prochain de la commercialisation d’?”uvres littéraires en numérique. Mais depuis, les lecteurs nont rien vu venir.

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Hélène Puel