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Amaigri, Unisys France cherche à rebondir

La SSII parie sur la maintenance industrialisée en France. Elle joue la carte de l’expertise en gestion d’infrastructures, et réduit ses activités non stratégiques.

Unisys France va mieux. La SSII devrait afficher une croissance de 32 % cette année (contre une baisse de 17 % en 2005). ‘ Le contexte s’est montré plus favorable. Toutes nos activités de service
ont progressé en 2006 ‘,
affirme Laurent Sibille, président d’Unisys France. La société a quand même dû réduire sa structure de coûts fixes et ses ressources. Son plan de réorganisation s’est achevé cet automne
et s’est soldé par le licenciement de 1 400 personnes au siège et 150 en France.Le chiffre d’affaires 2006 de la filiale française devrait, lui, avoisiner les 120 millions d’euros (contre 91 millions d’euros en 2005). Celle-ci parie sur les services d’infrastructures en France.
Pour ce faire, elle réorganise son offre de services, rachète en début 2006 l’activité maintenance de Capgemini et industrialise son modèle de sous-traitance.‘ Son repositionnement sur la gestion d’infrastructures a su attirer des managers de haut niveau, qui occupent aujourd’hui les postes stratégiques de la SSII. Mais ce marché est devenu difficile, et
génère de faibles marges ‘,
analyse Frédéric Giron, consultant du cabinet PAC. La SSII conclut des accords de sous-traitance avec de grandes SSII comme Atos Origin. ‘ Unisys propose aux sous-traitants
un modèle innovant de contrat et de rémunération, fondé sur la satisfaction du client et la productivité. ‘

Une restructuration achevée cet automne

Unisys France entend aussi se différencier de ses concurrents (Osiatis, Getronics, HP Services) par des services à valeur ajoutée, comme le conseil (en migration de serveurs, retour sur investissement, urbanisation de systèmes,
plans de back up) ou la vente à l’usage de matériels et de logiciels. ‘ Des prestations de plus en plus demandées par les entreprises ‘, précise Laurent Sibille.Unisys cible enfin un portefeuille de clients plus restreint (banque, télécoms, secteur public) et se débarrasse de ses activités non stratégiques, telle sa branche médias, qu’elle vient de vendre à la SSII britannique Atex.
D’autres cessions auront-elles prochainement lieu ? ‘ C’est confidentiel ‘, répond Laurent Sibille. A suivre.

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Clarisse Burger