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Alstom T&D forme ses salariés à la culture du PGI

L’usine de transformateurs de Petit-Quevilly a implanté un progiciel de gestion intégré en 1999. Un nouveau plan d’action devrait permettre au personnel de s’approprier réellement l’outil.

“L’entreprise devrait, idéalement, pouvoir se passer de mes services dans un an !” Serge Mercier-Marical, qui a piloté l’implantation du progiciel de gestion intégré (PGI) de Baan dans son usine, n’est pas masochiste, loin de là. Son objectif est de révéler les potentiels d’un tel outil aux utilisateurs. Car, depuis qu’il fonctionne dans l’usine, c’est-à-dire avril 1999, ceux-ci n’ont pas encore acquis la culture et l’esprit du produit.Normal : les salariés de l’usine de transformateurs, basée à Petit-Quevilly, dans la banlieue de Rouen, reviennent de loin. “Des trente glorieuses, nous avons sauté dans le XXIe siècle. S’il n’y avait pas eu le passage à l’an 2000, nous travaillerions encore en manuel”, sourit Serge Mercier-Marical. En 1998, le système de gestion de l’usine reposait sur de multiples applications en Cobol, raccordées les unes aux autres… et qui ne passaient pas le cap fatidique. Quant au bureau d’études, il n’était pas du tout informatisé.

Migration “big bang” laborieuse

A l’issue d’une étude menée par le cabinet Eurexpert, la direction décide de jeter l’ancien système pour le remplacer par un PGI. L’affaire est alors rondement menée : treize mois après la signature du contrat avec Baan, en mars 1998, le progiciel est lancé. Un projet mené à toute allure, avec seulement quelques consultants de l’éditeur et, à temps partiel, les forces internes de l’usine. Mais, avec un budget restreint, des ressources limitées et un délai incompressible, il est impossible d’organiser correctement la prise en main du projet par les utilisateurs.Une mauvaise maîtrise de l’outil par les ressources internes, une formation mal organisée, une migration “big bang” laborieuse… Erreurs et tâtonnements jalonnent un projet éreintant. Et pourtant, les avantages de la nouvelle solution sont indéniables. “Globalement, notre système d’information a gagné en souplesse. Par exemple, il garantit l’indépendance entre, d’une part, l’organisation du travail et, de l’autre, les processus et fonctions dans l’entreprise”, constate le pilote du projet.Autre point fort : le PGI associé à une base de données Oracle permet d’extraire facilement les informations de son choix. Mais c’est justement là que le bât blesse : les utilisateurs ne profitent pas des potentialités du système et adoptent, globalement, une attitude attentiste. “Aujourd’hui, après une année d’instabilité, nous lançons un nouveau plan d’action sur le PGI et son utilisation”, explique Serge Mercier-Marical. La liste des actions prévues est longue : formations, réalisation de nouvelles sessions, mise en ?”uvre de certaines fonctions, etc. Avec, pour objectif, la diffusion de la connaissance dans l’entreprise.

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Corinne Zerbib