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Alliance autour de la sécurité des systèmes d’information

Le gouvernement américain crée un réseau privé d’information sur la vulnérabilité des systèmes. Les Asiatiques et les Européens restent méfiants.

Est-ce un signe ? Toujours est-il que l’une des dernières initiatives de l’administration Clinton concerne l’informatique et la sécurité. Le 17 janvier dernier, la Maison-Blanche a annoncé la création d’une alliance entre une vingtaine d’entreprises – toutes américaines – liées aux technologies de l’information. Une action que le nouveau président élu vient de reprendre.
“Nous voulons lancer un signal fort aux cyberdélinquants potentiels en leur montrant que nous sommes décidés à ne pas les laisser faire “, assure Norman Mineta, le secrétaire au Commerce de la nouvelle administration Bush. L’alliance, qui inclut des constructeurs et des éditeurs, tous américains, comme Intel, AT&T, Microsoft, Oracle, IBM, Cisco, HP ou Panda Software, unira ses forces afin de mettre en place des solutions plus sécurisées face aux intrusions malveillantes. Un réseau privé sera créé, qui servira à échanger des informations sur les vulnérabilités et les failles de sécurité, ainsi que sur les cyberattaques afin d’y répondre rapidement. Cette alliance entre dans le cadre de l’Information Sharing and Analysing Center, ou Isac, né d’une initiative favorisée par la Maison-Blanche.L’objectif est de coordonner la communication entre les différentes sociétés dans les principales industries stratégiques, telles que l’énergie, les télécommunications, le transport, les banques ou la santé. Son activité était très importante en 1999 en raison de la crainte du bug de l’an 2000. Dans le domaine de l’informatique, les premiers efforts faits pour formaliser un Isac ont commencé après les premières attaques par saturation (DoS) l’an dernier.Aujourd’hui, l’initiative en est coordonnée par le Trade Department (département du Commerce) et l’Information Technology Association of America (Association de technologie de l’information américaine).La cybercriminalité étant par définition mondiale, il reste à mesurer son impact sur les gouvernements européens et asiatiques. Lesquels se sont toujours montrés méfiants face au désir américain de créer un système d’information mondial, et qui serait, par conséquent, piloté depuis les Etats-Unis.

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Hubert d'Erceville