Passer au contenu

Alcatel-Lucent dit non à la suspension de son plan social

Le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, demandait la création d’un groupe de travail sur les télécommunications en France et une mise entre parenthèse des suppressions d’emplois.

Les politiques ont beau dire, ce n’est pas tous les jours qu’ils viennent mettre leur grain de sel dans un plan social. Mais l’intervention du ministre délégué à l’Emploi et au Travail, Gérard Larcher, à propos du plan social chez
Alcatel-Lucent a tourné court.Face à la mobilisation des salariés déclenchée par la suppression de 1 468 emplois en France d’ici à la fin 2008, sur un total de 12 500 dans le monde, le ministre demandait une suspension du plan social. C’est
l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) qui s’en était fait l’écho hier, jeudi 22 février, après avoir été reçu par Gérard Larcher.La direction de l’équipementier réseau vient de répondre : c’est non. Gérard Larcher avait proposé la création d’un groupe de travail sur les télécommunications en France. Celui-là aurait associé la direction d’Alcatel-Lucent, les
organisations syndicales et, entre les deux, un ‘ coordinateur désigné par les pouvoirs publics ‘.

L’entreprise veut bien participer au groupe de travail

Histoire de donner un peu plus de poids à sa proposition, Gérard Larcher avait précisé, toujours selon les syndicats, que cette initiative avait l’aval du Premier ministre. Le temps que ce groupe de travail rende ses conclusions, le
plan social aurait été mis entre parenthèses.Malgré tout, comme il l’indique dans un communiqué publié le 23 février, Alcatel-Lucent n’est pas hostile à une réflexion sur le secteur. En effet, il se ‘ félicite de l’initiative du gouvernement
français de créer un groupe de travail sur l’avenir des télécoms en France ‘.
Il est même d’accord pour y participer, ‘ aux côtés de tous les autres acteurs économiques du
secteur ‘.
Côté syndicats, la mobilisation va continuer.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard