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Alapage double la Fnac et attend Amazon au tournant

Tandis que le chiffre d’affaires poursuit sa croissance, le site marchand filiale de Wanadoo est décidé à en découdre avec ses concurrents, pour la fin de l’année.

Alors que France Télécom est en pleine tempête, Alapage.com affiche sa confiance. Le site de vente en ligne de produits culturels vient de fêter son troisième anniversaire, au sein du groupe France Télécom, avec le sourire et des résultats en hausse.Le site enregistre une croissance de plus de 30 % sur le premier semestre 2002 par rapport à 2001 avec un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros au 30 juin 2002. Il semble donc bien parti pour dépasser le résultat de 42 millions d’euros réalisé l’an dernier et bousculer ses concurrents.” En 2001, nous avons fait mieux que les 40,2 millions d’euros enregistrés par Fnac.com “, se félicite Olivier Sichel, président d’Alapage et directeur de la division e-Merchant de Wanadoo. Il vise aussi très clairement son grand rival américain, à coup de petites phrases assassines : ” Amazon ne passera pas 
! “Malgré cette croissance continue, Alapage reste encore déficitaire : la marge brute de 11 millions d’euros ne permettra pas de couvrir l’ensemble des coûts.Mais le président d’Alapage se veut rassurant : ” Le site suit une trajectoire claire avec une progression qui ne peut que mener au passage du cap de la rentabilité au cours de l’année 2003 “, explique-t-il.À l’approche des fêtes de fin d’année, la boutique en ligne s’apprête, donc, à redoubler d’efforts. De nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées pour séduire les internautes, en particulier l’écoute en ligne d’extraits sonores et le téléchargement de bandes annonces de films et de jeux vidéos.Autre grande nouveauté de la rentrée : en septembre dernier, Alapage a quitté Ivry-sur-Seine pour s’installer dans de nouveaux locaux deux fois plus vastes, à Villiers-sur-Marne. Au passage, l’agrandissement de la surface de stockage permet au nombre de références de s’envoler de 120 000 à 200 000 produits.Le site a également mis l’accent sur le volet logistique en investissant dans une toute nouvelle chaîne automatisée, chargée de traiter les commandes. ” Nous sommes désormais capables de répondre à une pointe de demande de 20 000 commandes par jour “, explique Olivier Sichel, qui attend sereinement le début de la haute saison et espère atteindre un million de commandes cette année.Alors qu’une opération ” frais de port offerts ” a été menée en septembre dernier, le patron dAlapage affirme, en effet, préparer un plan de bataille commercial ” impressionnant ” pour Noël. La Fnac et Amazon sont prévenus…

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Didier Forray