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Air France place la messagerie asynchrone MQSeries sous surveillance

Pour la compagnie aérienne, le recours à la solution de Candle pour superviser MQSeries se justifie essentiellement par son faible impact sur les infrastructures informatiques existantes.

Lorsqu’en 1997, Air France met en production la messagerie asynchrone IBM MQSeries sur son site informatique de Massy, celle-ci se voit confier environ vingt mille messages par jour à faire transiter entre des applications réparties sur deux mainframes IBM S/390. Aujourd’hui, plus de trois millions de messages sont échangés quotidiennement sur une dizaine de plates-formes hétérogènes. “Ce qui était maîtrisable sans outils de supervision et d’automatisation en environnement restreint ne l’a plus été dès que le système s’est mis à grossir”, explique François Pérès, responsable du projet MQSeries à la direction générale des systèmes d’information d’Air France.

Seulement quatre arrêts machine par an

D’où l’adoption de la solution CCC (Candle Command Center) de Candle, l’une des seules à répondre au cahier des charges que s’était fixé la compagnie aérienne. “Nous souhaitions que les logiciels de supervision soient le plus près possible du système, donc sous MVS, poursuit François Pérès. Et ce pour ne pas fragiliser notre informatique en y rajoutant un maillon.” Cela n’aurait pas été le cas, par exemple, avec la solution commercialisée par Tivoli, qui nécessitait l’installation d’un serveur supplémentaire. Car Air France s’engage sur la haute disponibilité de ses applications et se targue de n’avoir à supporter actuellement que quatre arrêts machine par an ?” soit, effectivement, quarante minutes d’interruption seulement.“Nous voulions aussi le même produit pour nos trois centres informatiques, affirme François Pérès. Et qu’il soit compatible avec toutes les plates-formes où serait implémentée MQSeries par la suite : Unix, Windows, etc.” Par ailleurs, chaque centre se devait de rester autonome dans sa supervision, et l’outil d’être facilement appréhendé par les pupitreurs.

Un système d’alerte relativement peu sollicité

Le déploiement de la solution a donc débuté en 1998 pour s’achever en 2000. Il a concerné successivement les sites de Massy, de Toulouse et de Valbonne, qui avaient pris part au choix de l’outil. En avril 2001, le Centre de contrôle informatique (CCI) prenait en main la supervision centralisée de l’ensemble, celle-ci se faisant, en revanche, sous HP Openview. “Nos applications les plus critiques sont celles qui touchent aux plans de vol des avions, explique François Pérès. Mais comme tout le système d’information est imbriqué, il n’y a pas de messages particulièrement vitaux dans la messagerie asynchrone. En fait, tout est important.” Par exemple, la gestion des pièces détachées a un impact direct sur celle des avions de ligne. De la même façon, la gestion des heures de vol du personnel n’est pas sans avoir de répercussions sur celle de la paie.En conséquence, ce sont les canaux de communication, les files d’attente locales et celles servant à la transmission des messages vers l’extérieur qui sont sous haute surveillance. Cela grâce à des agents CCC répartis sur les serveurs. Des règles simples ont été élaborées afin de générer des alertes en cas de dysfonctionnement. Ainsi, des événements comme “cent messages en attente” ou “dix messages dans une file de transmission” sont considérés comme des anomalies. Dans de tels cas, les pupitreurs sont visuellement avertis par la console d’alerte Candle Management Workstation. Dans un même temps, des mécanismes automatiques préalablement définis enclenchent des actions correctives en fonction de la typologie des alertes. Et ce afin d’être le plus réactif possible. Le système d’alerte n’est cependant pas trop sollicité. “MQSeries fonctionne bien. Donc, globalement, la console reste au vert”, confirme François Pérès. Mais, dans le domaine aérien, on n’est jamais trop prudent…

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Jean-Marie Portal