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Air France expérimente le mobile à bord des avions

La compagnie permet à ses passagers de téléphoner en vol avec leur portable au coût d’un appel international. Le service sera développé s’il obtient l’adhésion du public.

Après l’envoi de SMS et d’e-mails, testé depuis décembre 2007, Air France déploie la seconde phase de ses services pour mobile. Depuis mercredi 2 avril, la compagnie aérienne française propose à ses passagers de téléphoner en
vol depuis leur portable. Pour le moment, un seul des Airbus A 318 de sa flotte a été équipé. Mais, si le service emporte l’adhésion du public, il pourrait être progressivement étendu aux autres avions d’Air France.Pendant le vol, les passagers sont invités à répondre à un questionnaire sur l’intérêt de ce nouveau moyen de communication. Dès que la nouvelle consigne ‘ Eteignez votre portable ‘ n’est
plus allumée, les clients peuvent téléphoner (au tarif d’un appel international), quel que soit la marque de leur mobile. A condition toutefois que leur opérateur ait signé un accord avec OnAir, la société créée conjointement par SITA et par Airbus
pour permettre les communications à bord des avions. Les réseaux des trois opérateurs français ?” Orange, SFR et Bouygues Telecom ?” sont reliés à ce système actif dès 3 000 mètres d’altitude.

Un relais satellite

‘ Nous n’activons pas le réseau à bord en deçà de cette altitude en raison de contraintes aéronautiques. L’émission de tout appel est interdite pendant les phases critiques comme le décollage et l’atterrissage.
Mais aussi pour des contraintes techniques, le réseau GSM en altitude ne devant pas interférer avec le réseau GSM au sol ‘,
explique Véronique Blanc, responsable technologique d’OnAir.Une fois la phase de décollage terminée, les téléphones se connectent sur une ministation GSM embarquée à bord de l’appareil dans un rack à bagages. Un réseau Picocell (sorte d’antenne qui court sur toute la longueur de l’appareil)
relaie les signaux envoyés par les mobiles vers un satellite. Celui-ci les transmet à une station au sol sur le réseau terrestre OnAir, avant de les rediriger vers ceux des opérateurs.‘ Une des raisons pour lesquelles l’utilisation des mobiles était jusque-là interdite en vol était le niveau d’émission des portables. Grâce au réseau Picocell, situé tout au long de l’avion, les mobiles se
trouvent à faible distance de l’émetteur, et fonctionnent avec un niveau de puissance très bas, sans interférence avec les appareils à bord ‘,
assure Véronique Blanc.Le système est conçu pour supporter 12 appels simultanés ainsi que l’envoi d’un nombre illimité d’e-mails ou de SMS. ‘ Ce choix a été fait dès la conception du système, compte tenu de l’enquête de marché
préalable que nous avons réalisée et du nombre de passagers à bord. Mais, au besoin, nous pourrons rajouter de la capacité ‘,
affirme la responsable technique d’OnAir. Pour sa phase de tests, la société Air France a pour
sa part choisi de ne permettre que six appels simultanés.

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Hélène Puel