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Agfa synchronise ses Palm avec Domino par connexion GSM

L’architecture déployée par Agfa donne au personnel itinérant l’accès aux principales fonctions de Domino, et ce, depuis des assistants personnels. Malgré sa réussite technique, le système trouve peu d’amateurs.

À la fin 1999, notre maison mère nous avait chargés de réaliser une étude sur les besoins des utilisateurs nomades de toutes les filiales. La demande partait de l’observation du taux d’équipement grandissant en assistants personnels d’une certaine catégorie de collaborateurs. L’étude a conclu sur la nécessité de mettre en place un système de synchronisation directe des assistants personnels avec Lotus Domino par une connexion GSM.” Jean-Michel Soyez, directeur des systèmes d’information d’Agfa France, relate ainsi la genèse du projet Palm Computing. Déployée selon un cahier des charges précis, l’architecture repose, côté client, sur l’utilisation de Palm V ou de HP Jornada 540 fonctionnant avec Windows CE 3. 0. “À la base, nous avions choisi d’intégrer ces deux plates-formes à notre architecture pour tester en conditions réelles leurs avantages respectifs”, explique Jean-Michel Soyez. La communication GSM est assurée par un mobile Nokia 6210, choisi pour sa capacité de connection aux assistants personnels par infrarouge. “Nous avons fait appel à deux SSII. Bizzdev, pour Windows CE, et Quorum pour Palm OS. À l’époque, le réseau de Palm n’était pas très développé. Étant installés dans le Nord, nous avons dû aller chercher notre prestataire à Toulouse”, ajoute Jean-Michel Soyez. À charge pour ces SSII de mettre en place les passerelles permettant de synchroniser les assistants avec le serveur Domino, utilisé depuis huit ans dans l’entreprise. Pylon de l’éditeur éponyme et Cadenza Forms de Com-monTime seront les passerelles logicielles choisies respectivement pour Palm OS et pour Windows CE.

Seules 40 personnes utilisent le système pour l’instant

Pour sécuriser les accès distants à son RPV, la société a repris deux systèmes qu’elle utilisait déjà : DigiPass et Secure ID. Toutes les deux minutes, ces boîtiers génèrent un mot de passe à six chiffres à partir d’un premier code à quatre chiffres entré par l’utilisateur. Avec Secure ID, il faut installer un script sur le client et un sur le RAS (Remote Access Server) de l’entreprise pour vérifier le mot de passe. “Les délais de latence dus à la connexion GSM nous ont obligés à développer un script capable de déterminer la validité du code reçu par le RAS, y compris s’il ne correspond plus à celui délivré au moment de la réception ou en cours de connexion”, explique Jean-Michel Soyez. Le système est opérationnel depuis novembre 2000 et, bien que techniquement au point, il ne suscite guère l’engouement du personnel. Seuls 40 collaborateurs l’utilisent aujourd’hui. Les commerciaux sont rebutés par l’absence de clavier des Palm, d’autres n’en font qu’une utilisation très épisodique. “En outre, Palm OS ne récupère pas les pièces jointes. Et quand c’est possible avec Windows CE 3. 0, c’est le téléchargement à 9 600 bit/s qui handicape”, regrette Jean-Michel Soyez. Toute évolution du système est donc conditionnée à une augmentation de la demande. “Si tel était le cas, nous garderions les Palm pour les applications standards, et la plate-forme Windows CE 3. 0 pourrait nous servir à développer des applications maison, exploitables sur les PDA”, conclut Jean-Michel Soyez.

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Fabrice Alessi