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ADSL : l’avenir de la transmission haut débit des données

Malgré la multiplicité des techniques DSL, la politique attentiste de France Télécom et du gouvernement freine leur expansion.

Parmi les technologies xDSL, seule ADSL (Asymmetric DSL) est actuellement disponible en France, commercialisée par France Télécom à travers ses offres Netissimo. En attendant le dégroupage, prévu pour le début de 2001, les fournisseurs d’accès ADSL à Internet doivent se limiter à revendre (conjointenement à un accès Internet) l’offre de France Télécom, Turbo DSL.
Netissimo 1 offre un débit maximal théorique de 512 kbit/s en voie descendante, et de 128 kbit/s en voie montante. Netissimo 2 annonce un lien descendant théorique de 1 Mbit/s, et un lien ascendant de 256 kbit/s. Les technologies xDSL (DSL pour Digital Subscriber Line, ligne d’abonné numérique) permettent de transformer une ligne cuivre analogique classique RTC en ligne numérique à haut débit, à un coût moindre qu’avec RNIS.

Des débits de l’ordre du mégabit par seconde

Les débits atteints sont alors de l’ordre du mégabit par seconde. Mais il faut équiper les extrémités de la ligne de modems spécialisés et de filtres passe-bas pour séparer la voix des données. L’accès ADSL, permanent, permet d’utiliser la ligne pour Internet et pour le téléphone, avec une facture mensuelle de l’ordre de 400 à 500 F ttc avec Netissimo 1 plus accès Internet, et de l’ordre de 1 000 F ttc avec Netissimo 2 plus accès Internet. La facture est plus élevée chez certains opérateurs qui garantissent le débit. C’est le cas de Colt, qui, avec InterAcess DSL, propose pour 3 900 F ht/mois un accès Internet ADSL avec des débits garantis de 256 kbit/s en voies ascendante et descendante, en trafic illimité. Ce débit garanti est atteint grâce à l’utilisation de son réseau en fibre optique connecté aux commutateurs de France Télécom. Si Colt garantit les débits, ceux-ci restent néanmoins dépendants de l’infrastructure de France Télécom, et les débits réels semblent moins élevés que ceux annoncés. Cette situation a conduit nombre d’opérateurs à refuser l’offre qui leur était faite avec Turbo DSL au profit d’une nouvelle modalité de collaboration. En juin, 27 opérateurs ont ainsi signé une lettre d’intention avec France Télécom, qui prévoit de leur donner accès à ses commutateurs pour obtenir une liaison directe avec leurs abonnés. Chaque opérateur disposera d’une soixantaine de paires de cuivre par site. Reste à mettre au point les relations avec France Télécom en prévision de ce que sera le dégroupage. Guy Link, directeur du marketing de KPNQwest, confie : “Il s’agit pour nous de roder la collaboration avec France Télécom et nos futurs services xDSL, destinés en priorité aux entreprises.” Cette initiative évitera les surprises techniques au moment où dégroupage sera effectif, tout en ouvrant la voie aux services xDSL.

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THOMAS PIMONT