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Adopter une vue métiers de la supervision

Aujourd’hui, les entreprises se réorganisent par processus métiers. Des logiciels spécifiques servent à contrôler ces processus. Les plates-formes d’administration traditionnelles apprennent à dialoguer avec ces outils, encore incomplets.

Les systèmes de gestion des processus métiers répondent à un impératif : la réorganisation des entreprises face à la pression de la concurrence. Fonctionner par processus métiers améliore alors le suivi des demandes clients. Le plus souvent, un processus est modélisé comme une suite d’actions cadencées : saisie de la commande, vérification du stock disponible, réservation des moyens de transport, validation, facturation, etc.Afin de surveiller un processus de ce type, les entreprises se dotent de logiciels de gestion automatisée baptisés BPMS (Business process management systems). Ils sont fournis soit par des leaders de l’EAI (Enterprise application integration) tels que webMethods, Tibco ou Vitria, soit par des éditeurs spécialisés tels qu’IDS Scheer ou FuegoTech. “Superviser l’activité d’une entreprise nécessite un contexte de processus pour interpréter les événements en temps réel, souligne Roy Schulte, vice-président du GartnerGroup. Les gestionnaires de processus aident à cette supervision au même titre que les outils de BPA (Business process analysis).

Des outils qui manquent encore de puissance

Cependant, la majorité des solutions de BPMS sont encore loin d’offrir des outils temps réel suffisamment puissants. Elles intègrent, pour la plupart, une fonction de capture des actions réalisées et de l’état courant de chaque processus. Cet état devient ainsi visible pour les responsables métiers de l’entreprise. On saura, par exemple, si une commande client particulière est en attente de livraison d’un fournisseur. Archivées, ces informations pourront être traitées a posteriori par un outil d’analyse décisionnelle pour créer des tableaux de bord adaptés à chaque entreprise.On obtient ainsi un bilan de la disponibilité et de la qualité de service de chaque processus. Néanmoins, cette solution n’offre pas le moyen de réagir en temps réel aux problèmes influençant cette même QoS. Aussi, certains éditeurs tels que Vitria, avec son produit Business Cockpit, fournissent des outils de supervision des processus via des tableaux de bord paramétrables et basés sur des données temps réel. Ceux-ci sont présentés sur des pages Web générées automatiquement et insérables dans des portails.Des alertes SNMP sont également remontées vers les plates-formes d’administration traditionnelles selon des conditions prédéfinies (processus bloqué lors de la défaillance d’un système informatique, par exemple). Cette ouverture aux frameworks de supervision constitue le point fort d’un acteur comme webMethods. L’éditeur a conçu l’interface OMI (Open management interface) avec HP, BMC Software, Computer Associates et Tivoli. Cette interface définit des services Web pour accéder aux informations de supervision des processus.Ce type d’information est délivré par la couche logicielle de webMethods, qui contrôle l’enchaînement des actions des applications de vente en ligne, d’ERP, de supply chain, etc.À l’inverse, un éditeur comme Tibco concurrencera les frameworks d’administration. Sa plate-forme Hawk supervise aussi bien la charge du réseau ou la CPU des serveurs que les performances des bases de données. Hawk s’interface toutefois avec Tivoli.

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Jean-François Masler