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Administration SAP : les éditeurs s’adaptent à Netweaver

Quest Software annonce la disponibilité d’une console Foglight pour SAP Netweaver. L’éditeur revendique ainsi une surveillance de bout en bout de la nouvelle architecture du PGI.

Pour prétendre à une supervision complète du progiciel de gestion intégré (PGI) SAP, un éditeur d’outils d’administration d’applications doit maîtriser le fonctionnement de Netweaver. Apparu en début 2003, ce socle
technologique motorise la suite logicielle mySAP Business Suite et les applications composites SAP xApps. Il introduit une architecture à plusieurs niveaux. Sa surveillance se révèle complexe en raison de la multitude d’éléments à
contrôler : base de données, serveur Web, serveur d’applications, applications métier J2EE-Abap, et logiciel client.Quest Software figure parmi les éditeurs qui revendiquent cette surveillance de bout en bout. Destinée, à l’origine, à l’administration de base de données, sa console Foglight s’est enrichie de modules de
supervision des serveurs Web et d’applications. ‘ Il existe un agent spécifique pour chaque niveau (système d’exploitation, composants J2EE, etc.), avec des règles de dépassement de seuil
préprogrammées ‘,
résume David Jakubowicz, responsable avant-vente de l’éditeur. Les statistiques des transactions qui passent par la couche Abap sont récupérées par Foglight via un connecteur SAP (API).
‘ Il s’agit du même type d’informations que celles recueillies par la console d’administration CCMS [Computer Center Management System, NDLR] de SAP ‘, poursuit
David Jakubowicz.Toutes les données d’analyse des performances sont stockées dans un référentiel unique. Un outil de modélisation recrée une vue unifiée de l’application, en décrivant l’infrastructure sur laquelle elle repose. Afin
de circonscrire rapidement la source d’un problème, Foglight dispose aussi de modules complémentaires de mesure des temps de réponse des transactions. Une donnée essentielle pour une surveillance complète. Ainsi, le robot Foglight Transaction
Recorder rejoue à intervalles réguliers des transactions Web types (dites synthétiques), tandis que des sniffers protocolaires enregistrent l’activité réelle des sessions Web.

Mesurer l’expérience utilisateur

Avec sa console de surveillance des applications sans agents Business Availability Center (BAC), Mercury dispose aussi d’une solution relativement complète pour superviser SAP. Le module Sitescope rapatrie les données techniques
de l’infrastructure par le truchement de sondes. BAC comprend aussi des outils de mesure de l’expérience des utilisateurs. Ainsi, Real User Monitor surveille l’activité réelle de l’utilisateur final et End User Monitor
rejoue une transaction simulée, ‘ y compris pour un client lourd SAP et pas seulement pour les environnements Web ‘, précise Pascal Nicolakis, responsable avant-vente de Mercury, en guise de
différenciation par rapport à la concurrence.Une fois le problème circonscrit, le module Diagnostics de BAC, émanation de la technologie Load Runner, autorise ensuite une analyse des transactions au niveau du serveur d’applications. Différence notable : son utilisation
impose le recours à des agents sur le serveur Netweaver. ‘ La brique Diagnostics scrute à la fois les composants J2EE (méthodes Java, par exemple) et Abap en se synchronisant sur les logs de SAP ‘,
souligne Pascal Nicolakis. Côté base de données, BAC peut observer les requêtes SQL (également via le module Diagnostics) et les données techniques d’infrastructure (via Sitescope).

SAP distribue une version d’Introscope de Wily

Racheté par CA en 2005, Wily est considéré comme le précurseur de l’administration des applications J2EE. Sa technologie d’instrumentation du code Java, au niveau des chargeurs de classe, est reconnue. A tel point que
depuis le mois dernier, SAP propose à ses clients une version personnalisée d’Introscope, la console phare de Wily. Cette solution reste axée sur la surveillance du serveur d’applications et de la transaction client.
‘ Nous ne suivons pas les transactions dans le noyau Abap. Nous ne travaillons que sur Netweaver et, par conséquent, sur les packages SAP construits sur cette plate-forme ‘, précise Pierre Baudin,
directeur marketing Europe de la division Wily Technology.Pour observer la base de données, Introscope se contente d’analyser les appels JDBC. Mais l’éditeur élargit peu à peu sa couverture : son module Introscope SQL Agent identifie, par exemple, les requêtes SQL qui posent
problème.

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Olivier Discazeaux