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Adieu Global One, bonjour Equant

Annoncé le 20 novembre dernier, le rachat d’Equant par France Télécom a été confirmé ce matin. Global One disparaît au profit d’Equant.

Avec les turbulences qui secouent le secteur des télécoms depuis plusieurs mois, plus rien n’est jamais vraiment écrit d’avance. Jusqu’au dernier moment, l’opération aurait pu capoter. Cela s’est finalement fait sans heurts. France Télécom va pouvoir marier sa filiale de services internationaux aux entreprises Global One avec son concurrent Equant.C’est d’ailleurs ce nom qui a été retenu pour identifier le fer de lance de l’opérateur français dans les services aux entreprises multinationales. En effet, le nom de Global One n’est pas sans rappeler l’ancienne triste collaboration entre France Télécom, Deutsche Telekom et Sprint.

Michel Bon se frotte les mains

C’est un Michel Bon visiblement heureux de son opération qui a expliqué combien cette fusion était une sorte d’aboutissement pour l’opérateur.“C’est la fin du second mouvement de France Télécom qui nous a amené à nous recentrer sur les services à forte croissance : le mobile avec Orange, l’Internet avec Wanadoo et les réseaux de données avec Equant.”Le prochain mouvement de l’opérateur sera, tout simplement, d’établir son leadership sur ces marchés. Plus facile à dire qu’à faire, même si c’est déjà bien entamé avec Orange (deuxième opérateur européen) et Wanadoo (troisième).Jacques Champeaux, président de la branche entreprises de France Télécom, estime que le chiffre d’affaires entreprises devrait se situer aux alentours de 10 milliards d’euros cette année, avec un tiers réalisé à l’international par Equant, un autre tiers en France sur les grandes entreprises et le dernier tiers en France toujours mais sur le segment des PME.

10 % de parts de marché

Concrètement, Equant estime détenir plus de 10 % du marché des multinationales avec quelque 3 700 clients. Ce marché, estimé à 28 milliards de dollars en 2001, devrait atteindre près de 50 milliards en 2003 (source Gartner). Pour Michel Bon, comme pour Didier Delépine, qui reste patron d’Equant, “les entreprises vont continuer à s’internationaliser et, pour ce faire, elles auront besoin de réseaux de télécommunications”.Pour les cent prochains jours, Didier Delépine a fixé quatre objectifs à Equant : “La mise en place des services, la création d’une force commerciale mondiale, la mise en place de programmes de motivation de clients et, enfin, l’intégration des réseaux.”Sur le premier point, il semblerait bien que ce sont les services d’Equant ancienne mouture qui vont prendre le pas sur les services de feu Global One.Cette nouvelle situation doit fortement agacer Ron Sommer, le président de Deustche Telekom, empêtré jusqu’au cou dans son internationalisation ratée.

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Jérôme Desvouges