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Adamentium filtre Internet à la volée

Le logiciel de la jeune pousse classe dynamiquement les pages Web sans recourir à une liste noire, en analysant textes et photos.

Difficile de contrôler efficacement tous les contenus sur le Web (pornographie, violence…). Après avoir analysé la faiblesse des offres de filtrage aux noms pourtant rassurants ?” Surfcontrol, Netnanny,
Cybersitter ?”, la jeune pousse Adamentium lance sa propre solution, baptisée Livemark.’ La plupart des logiciels reposent trop sur des listes noires d’URL, estime Thomas Fraisse, coprésident d’Adamentium. Mais, dans le meilleur des cas, celles-ci comptent
2 millions d’URL, alors qu’il existe plus de 4 millions de sites pornographiques donnant accès à 100 fois plus de pages ! ‘

Une réduction des blocages intempestifs

Issu des pôles d’incubation de l’Ecole des mines d’Alès et de la Région Languedoc-Roussillon, Adamentium espère intéresser l’Education nationale, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) ou les
opérateurs de téléphonie mobile. Le logiciel de cette start-up, développé en collaboration avec le centre de recherche de l’Ecole des mines d’Alès (LGI2P), s’appuie sur une technologie d’analyse dynamique de nouvelle
génération et de filtrage des pages.Elle classifie le contenu Web à la volée, sans recourir aux listes noires, jugées dépassées. Baptisée Livemark, la solution analyse sémantiquement le texte, le graphisme ou les photos des pages Web. ‘ En français,
anglais et allemand, nous filtrons de 97 % à 98 % des contenus pornographiques, pour un blocage intempestif de seulement 1 % à 2 % ‘,
assure Thomas Fraisse.A partir de septembre prochain, Livemark sera distribué dans les clés USB Zenbow Internet Protection Key d’Everbee Networks, qui serviront à la fois d’antivirus, de pare-feu et de logiciel de contrôle parental. En
attendant d’autres contrats en OEM (suites logicielles de sécurité, par exemple), la start-up peaufine ses versions pour les FAI et le monde éducatif. D’autres développements spécifiques sont à l’étude pour les opérateurs de
téléphonie mobile et la lutte contre la cybercriminalité.

Un marché déjà occupé par d’autres start-up

Adamentium perçoit les éditeurs traditionnels du filtrage tels Symantec, Surfcontrol ou Websense davantage comme des prospects que de véritables concurrents. En revanche, des start-up comme la danoise Enologic,
l’israélo-américaine Puresight ou l’espagnole Optenet se rapprochent de sa technologie et de son modèle de développement. Le contrôle parental bénéficie ainsi d’une relève. Ces jeunes protagonistes ont déjà pris un avantage
concurrentiel non négligeable.

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Boris Mathieux