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A Roland Garros, Sony récupère les détails perdus grâce à la vidéo HDR

Sony nous a conviés à la démonstration de la technologie de captation vidéo dite « HDR ». Cette première expérience de captation HDR immédiate offre des résultats impressionnants.

C’est la première fois que Sony tente de filmer un évènement presque en direct avec la technologie vidéo HDR (High Dynamic Range), qui permet de capter une très grande gamme de couleurs et surtout de voir beaucoup mieux dans les zones sombres et les parties trop éclairées (brulées) de l’image. Tout ceci pour se rapprocher de ce que l’œil humain voit réellement.

Résultat éloquent

La vidéo HDR permet effectivement d’éviter toutes les pertes de détails, à la fois dans les zones trop claires (brûlées) et dans les zones trop sombres (bouchées). L’effet est impressionnant, et pas seulement sur un téléviseur HDR ! Voici deux exemples parlants concernant les détails des zones brûlées et noires de l’image. Les informations sont purement et simplement absentes en SDR (Standard Dynamic Range) alors qu’elles sont bien retranscrites dans la vidéo HDR. On attend cette nouvelle technologie avec impatience, éventuellement au sein des Blu-ray Ultra-HD. Mais pour la diffusion en direct sur la TNT, il faudra encore attendre quelques années…

Une captation difficile

Le caméraman professionnel chargé de filmer ces images utilisait une caméra Sony F55 équipée pour produire un format brut (RAW) enregistrant le maximum d’informations possibles : bien plus que ne l’exigera le futur standard HDR, encore en débat dans l’industrie. Le débit passait alors de 500 Mbit/s à 2500 Mbits/s ! Le très lourd flux a donc ensuite été compressé en suivant les normes supposées composer le futur standard HDR. IL est ensuite diffusé sur des moniteurs professionnels HDR, ainsi que sur le grand téléviseur X94 de Sony (mis à jour avec le X93 en HDR pour le grand public dès la finalisation du standard, a priori cet été).

Selon le caméraman, la F55 n’étant pas directement conçue pour le HDR (mais capable de filmer encore bien plus large) il a fallu se recaler sur d’autres habitudes d’expositions « toujours un peu plus saturées », au risque de ne pas capter les détails visuels indispensables au HDR. Et à l’aveugle : « on a dû utiliser un histogramme pendant les trois premiers jours, car le viseur de la caméra affiche une image délirante en RAW ». Mais selon lui, il n’y a aucun doute : « j’étais sceptique, mais l’image captée en HDR correspond parfaitement à ce que nos yeux voient réellement ».

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Bruno Cormier