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A l’Insa de Lyon, les cours d’informatique industrielle utilisent le multimédia

Le département génie productique de l’Insa de Lyon fait un usage intensif du multimédia et de son potentiel d’interactivité. Les cours magistraux ont été supprimés, et des jeux d’entreprise enseignent les notions les moins familières aux ingénieurs.

Sortir de la trilogie infernale “amphi-TD-TP “. C’est sur ce credo que Patrick Prévôt a créé, en 1992, le département génie productique (informatique industrielle) ?” qu’il dirige ?” de l’Insa de Lyon. La formation ne prévoit pas de dispenser de cours magistraux. “Nous privilégions la coopération, le côte-à-côte pédagogique, même, plus que le face-à-face.” Un principe qui se traduit par des cours en groupes réduits et par des mises en situation utilisant abondamment le multimédia. Notamment pour les cours ne relevant pas directement des sciences de l’ingénieur ?” marketing, audit, compétences commerciales. “Cela fait partie intégrante du métier d’ingénieur”, insiste Patrick Prévôt. Mais c’est essentiellement par des applications multimédias interactives et faites maison que ce genre de cours parvient à passer auprès des étudiants.

Le monde de l’entreprise est un jeu scénarisé

Le département a ainsi développé une série de jeux d’entreprise, auxquels les élèves participent en équipe. Sur plusieurs jours, ils sont amenés à résoudre un problème réel d’entreprise : gestion des flux, résolution de problème, négociation commerciale, etc. Des cours totalement scénarisés, qui prennent soin, au passage, de confronter les étudiants aux us et coutumes de l’entreprise ?” se présenter à l’accueil, suivre les voies hiérarchiques, etc. Ces ambitions sur le multimédia ne s’arrêtent pas là. En deuxième année du département, se forment des groupes de projets de huit étudiants. Soit, au total, dix projets par an, portant tous sur le multimédia et les sciences et technologies de l’information et de la communication. “Ce sont les seuls projets qui permettent d’avoir une totale autonomie, justifie le directeur du département. Dès que l’on fait autre chose, les entreprises sont sur le dos des étudiants, considérés comme de simples sous-traitants. Mais, sur du multimédia, on leur laisse toutes latitude et créativité.” Ce qui prouve, au passage, la considération “au rabais” dont souffre encore ce type de travaux…

Un CD-Rom de formation par an pour le Cned

Le département génie productique se retrouve donc à l’origine d’une production multimédia importante. Ces produits de formation s’adressent aussi aux entreprises ou au rectorat. Ou encore au Cned (Centre national d’enseignement à distance), avec lequel le département a conclu un contrat-cadre pour développer un CD-ROM de formation par an. Depuis 2000, l’Insa met son expertise en la matière au service d’un projet de grande ampleur : un campus virtuel commun à toutes les Insa.

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Arnaud Devillard