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A Cergy, enseignement et recherche jouent les opérateurs de réseau

Onze établissements du Val-d’Oise ont construit leur propre réseau et l’opèrent. L’investissement sera rentabilisé en quatre ans.

Une bande passante quasi illimitée… Le réseau à très haut-débit Pacrret (Plate-forme d’agglomération de Cergy pour le réseau de la recherche, de l’enseignement et de la technologie) fédère 11 établissements publics
et privés. Il les connecte au Réseau national de télécommunications pour la technologie, l’enseignement et la recherche (Renater) via un lien à 1 Gbit/s et, de là, à
Internet.Auparavant, les établissements étaient indépendants. Pour se connecter à Renater, la plupart louaient des liaisons spécialisées à France Télécom. Mais du fait des coûts, les débits étaient limités à quelques dizaines de Mbit/s.
Nous gérions la pénurie ‘, souligne Didier Lefèbvre, responsable des infrastructures informatiques du groupe Essec.’ Nous savions qu’il nous fallait plus de bande passante, et qu’elle engendrerait des innovations ‘, renchérit Jean-Marie Imhoff, vice-président du conseil d’administration de
l’université de Cergy-Pontoise, chargé du développement. Des innovations symbolisées par de nouvelles applications, encore à l’étude : calcul scientifique partagé, stockage réparti de données très lourdes, visioconférence ;
mais aussi, à terme, raccordement des collèges et lycées de la région, ou télésurveillance.Pacrret existe grâce à la volonté des responsables du projet de construire leur propre réseau et de l’opérer eux-mêmes. Au départ, l’université et ses partenaires se livrent à un rapide calcul. Ils jettent les bases du
projet et du budget correspondant : un investissement d’un demi-million d’euros, qui sera amorti en trente-six mois.Ce n’aurait pas été le cas avec des liaisons louées, qui, de plus, n’auraient jamais supporté le débit souhaité. Avec l’aide de la Région, du conseil général, des communes et du ministère de l’Education
nationale, la couverture ciblée par le projet s’étend. Le budget se monte alors à 2,8 millions d’euros ?” avec un retour sur investissement prévu sur quatre ans.Un autre frein est levé en juillet 2003, avec le
‘ paquet télécoms ‘ de l’Union européenne. Les responsables de Pacrret n’ont plus à formuler de déclaration auprès de l’ART pour opérer leur réseau.Début mai 2004, les travaux de génie civil et de raccordement sont achevés : le réseau de 17 kilomètres de long abrite 25 kilomètres de fibres optiques monomodes et multimodes, avec des niveaux de redondance différents
selon les boucles.Le débit atteint 1 Gbit/s, et tout est prêt techniquement pour passer au 10 Gbit/s avec un coût marginal. Il suffira pour cela de changer les éléments actifs ?” actuellement, du matériel Catalyst Cisco 6500 (pour le
c?”ur du réseau) et 3750 (dans chaque établissement), installé par la société Arche (Groupe Omnetica).Une solution qui gonfle les débits, pas les coûts

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Jean-Pierre Soulès