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67,2 % des internautes ont profité de la télé de rattrapage en 2012

La télévision de rattrapage est pleinement entrée dans les moeurs des Français, estime le CNC. Prochaine étape, son passage sur les supports mobiles et sur des télés de plus en plus connectées.

Regarder sur Internet une série, un film ou un journal que l’on a raté est devenu une façon courante de « consommer » de la télévision. Depuis 2010, le Centre national du cinéma et de l’image animée se penche mensuellement sur la consommation de télévision de rattrapage (TVR) en France. Il vient de publier son bilan 2012. Premier constat, 67,2 % des internautes ont regardé des programmes en TVR l’an dernier (60,5 % en 2011).

En 2012, 41,9 % des utilisateurs ont regardé des programmes en TVR au moins une fois par semaine, contre 37,5 % en 2011. La part des utilisateurs quotidiens demeure faible mais elle progresse (+1,9 point à 7,9 % en 2012). Si selon l’âge, les heures d’utilisation de la TVR varient, globalement les heures de grande écoute se situent entre 18 heures et minuit. 49,0 % du public déclare en effet avoir regardé des programmes en TVR entre 20 heures et 22 heures, 30,2 % entre 22 heures et minuit et 23,2 % entre 18 et 20 heures.

Si les Français profitent plus de la TVR, c’est aussi parce que l’offre continue de se développer et que les chaînes enrichissent régulièrement leurs catalogues de programmes. Le CNC compte ainsi que 13 200 heures de programmes ont été mises à disposition du public en TVR par mois par des chaînes nationales gratuites (+25,3 % par rapport à 2011). Les programmes de stock composent 12 % de l’offre de TVR dont 6,1 % pour la fiction (majoritairement française 41,7 %), 3,2 % pour le documentaire, 2,6 % pour l’animation et 0,2 % pour les films.

Malgré tout, le CNC constate une grande hétérogénéité des offres car elles dépendent des accords passés entre les opérateurs et les chaînes. Elles combinent des services accessibles à tous (MyTF1, M6 replay, etc.) et d’autres réservés aux abonnés des chaînes en option (Canal+ à la demande, OCS, etc.). La médaille de l’offre la plus large revient à Free : l’opérateur propose d’accéder aux programmes de 33 chaînes… mais fait payer le service aux heures de grande affluence. Parmi les nouveautés de l’année, Le CNC note que Bouygues Telecom a déployé les services de TVR de France Télévisions et d’Arte, W9 Replay a intégré l’offre de SFR, de Bouygues Telecom et de Numericable, les programmes de TMC et NT1 sont devenus disponibles à la demande chez SFR et Bouygues Telecom et Gulli Replay a fait son apparition chez Orange.

Le CNC note enfin que si l’ordinateur demeure le premier support de consommation de la télévision en ligne (qui inclut la TVR ainsi que les bonus et la consommation des chaînes en direct sur les autres supports que la télévision), la part de ce support dans la consommation totale est en baisse (58,3 % en 2012, contre 71 % en 2011) en raison de la très forte progression de la consommation sur les autres écrans. En 2012, l’écran de télévision génère 28,5 % de la consommation totale, contre 23,3 % en 2011. Même si l’accès à la télévision par le réseau hertzien reste prioritaire (59,6 %), de plus en plus de Français disposent de téléviseurs connectés et peuvent donc profiter de l’offre de TVR disponible sur les portails des constructeurs.

Enfin, l’usage des appareils mobiles (téléphone et tablette) se développe rapidement avec 13,2 % des vidéos vues en 2012, contre 5,6 % en 2011. D’ailleurs, l’essor de ces supports profite aussi à la télévision en ligne ! Les Français les ont utilisés pour voir plus d’un milliard de programmes TV en ligne en 2012.

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Cécile Bolesse