Passer au contenu

5G : demain, vous verrez ces mini-antennes partout en ville

Une expérimentation vient de prouver que des réseaux de petites antennes permettraient d’augmenter les débits tout en réduisant la puissance d’émission des smartphones dans les zones denses.

On les aperçoit surplombant toits et pylônes. Les antennes relais qui sillonnent nos villes sont des équipements radio encombrants de longue portée, conçus pour arroser un maximum d’utilisateurs à la fois, en zones rurales ou urbaines. Elles constituent des macro-réseaux dont les opérateurs sont en train tout doucement de revenir. Tous ont les yeux rivés vers les small cells, des antennes beaucoup plus petites qui présentent de nombreux avantages. Elles pourraient compléter le réseau dans les centre villes denses à l’occasion du déploiement de la 5G.

Plusieurs antennes sont dissimulées en haut à gauche en surplomb de l'abribus.
ANFR – Plusieurs antennes sont dissimulées en haut à gauche en surplomb de l’abribus.

L’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) a conduit une expérimentation à Annecy du 11 janvier au 13 février 2017 sur le réseau 4G d’Orange et la bande de fréquence 2600 MHz. L’idée était de tester un réseau constitué de nombreuses petites antennes à faible puissance, dissimulées dans le mobilier urbain… notamment des abribus ou des panneaux d’affichage, comme on peut le voir dans la photo ci-dessus où les antennes sont dissimulées dans le caisson à rayures.

A gauche, un abribus comportant des antennes intégrées dans un caisson. A droite, les antennes sont dissimulées dans un panneau d’affichage. Les raccordements à Internet et au réseau électrique se font par le sol.

La puissance d’émission des téléphones réduite

L’agence vient de publier des résultats qui semblent concluants. Premier enseignement, ces small cells ont permis d’augmenter les débits montants (du téléphone vers les antennes) jusqu’à cinq fois. Deuxième point fort, la puissance d’émission des téléphones a été réduite d’un facteur de deux à cinq. Cela a deux conséquences : diminuer bien entendu l’exposition des usagers aux ondes, mais aussi améliorer l’autonomie du terminal. Encore plus fort, leur mise en place n’a eu aucune incidence sur le niveau d’exposition moyen du public aux ondes émises par l’ensemble du réseau. A proximité immédiate des antennes, en revanche, aucun bénéfice par rapport aux antennes macro : le niveau d’ondes maximal reste de 1 V/m.

Voilà à quoi pourrait ressembler un réseau mixte avec des antennes longue et de petite portée.
ANFR – Voilà à quoi pourrait ressembler un réseau mixte avec des antennes longue et de petite portée.

Dernier avantage, enfin, les petites antennes s’installent plus rapidement et ont un impact visuel moindre puisqu’elles s’intègrent facilement dans le paysage urbain. Avec un coût de déploiement inférieur.

L’ANFR envisage maintenant de procéder à des expérimentations complémentaires avec Bouygues Telecom et SFR dans d’autres villes et sur d’autres fréquences. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous en ayons fini avec les antennes longue portée. Elles resteront indispensables au bon fonctionnement du réseau, d’autant qu’il n’est pas envisagé d’installer des  small cells dans les zones moins denses. Mais l’avenir sera à un réseau mixte composé à la fois d’antennes longue et petite portée.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay