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4G : l’arme anti-Free Mobile des opérateurs « historiques »

Les trois opérateurs « historiques » parient sur la 4G pour se démarquer de Free Mobile sur les prix et les débits. SFR ouvre le bal à Lyon cette semaine.

SFR doit ouvrir à Lyon aujourd’hui mercredi 28 novembre 2012 son réseau mobile 4G. Ce lancement marque l’ouverture commerciale au grand public des réseaux 4G en France, pour lesquels des fréquences ont été chèrement vendues aux quatre opérateurs, en 2011.

SFR s’appuie sur la gamme de smartphones compatibles 4G (Motorola RAZR HD, HTC One XL, Samsung Galaxy S3 4G, Galaxy Note 10.1 4G) disponible lors de ce lancement commercial effectué dans la capitale des gaules, où Bouygues Telecom et Orange sont également présents avec leurs propres antennes-relais 4G.

Les trois opérateurs « historiques » parient sur le très haut débit mobile pour se démarquer de Free qui est venu, début 2012, bouleverser leur modèle économique en tirant vers le bas, les prix des forfaits 3G. Même si Free Mobile est attributaire, lui aussi, de fréquences radio 4G (2,6 GHz), le trublion des télécoms doit d’abord accélérer le déploiement de son réseau 3G et de ses antennes-relais et n’a rien dévoilé de ses projets en matière de réseau 4G.

Convaincre les abonnés 3G de payer plus pour la 4G

Ses trois rivaux escomptent profiter de leur avance sur la 4G pour mieux valoriser le très haut débit mobile et se distinguer de Free Mobile sur les prix et les débits offerts aux abonnés. L’enjeu : viser une clientèle disposée à payer plus cher son abonnement mobile pour bénéficier de performances réseau justifiées par une utilisation intensive de l’Internet mobile.

En visant les entreprises avec un forfait pro de 79 euros par mois avec 15 Go de données mensuelles, uniquement destiné à l’Internet mobile (sans téléphonie), Orange défriche ce type de clientèle. Bouygues Telecom Entreprises, de son côté, propose une gamme de forfaits mobiles haut débit aux professionnels qui pourront se connecter sans surcoût, jusqu’à fin 2013, au futur réseau 4G de l’opérateur.

A moyen terme, le pari des opérateurs est de convaincre une part croissante des abonnés 3G actuels, notamment les professionnels, des vertus techniques propres aux réseaux 4G pour qu’ils acceptent de dépenser entre 10 à 30 euros de plus. Les nouveaux forfaits 3G+ offrant des débits « descendants » de 42 Mbit/s, avec leurs tarifs élevés et des plafonds de données à 6 ou 10 Go par mois, lancés cet automne par les opérateurs, constituent un avant-goût de ces offres 4G.

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Frédéric Bergé