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47 % des internautes américains veulent savoir ce qui se dit sur eux en ligne

Selon PEW Internet, près de la moitié des adultes américains ont déjà cherché les informations disponibles à leur sujet sur la Toile.

Il y a les empreintes que l’on laisse dans le sable. Et il y a celles que l’on laisse sur Internet. Si les premières s’effacent facilement, la durée de conservation (et d’exposition) des secondes est parfois illimitée. D’où l’importance
des renseignements postés par vos soins, vos proches, vos ennemis, sur le Web.Selon un rapport publié dimanche 16 décembre par l’institut PEW Internet (1), 47 % des adultes américains (contre 22 % en 2002) ont déjà vérifié ce qui se disait d’eux sur le réseau. Mais seulement 3 % d’entre
eux le font régulièrement. Certains sites, comme
Spock.com, lancé cet été, espèrent capitaliser sur ce nouveau type de recherches spécialisées sur les individus.Adresses électroniques ou postales, numéros de téléphone, nom de l’entreprise où travaille le sujet, vidéos, photos de fin de soirée traînant sur des réseaux sociaux comme MySpace ou Facebook, les informations personnelles disponibles
sur le Web sont désormais légion.

Une pratique inquisitrice

Mais les internautes ne vont pas sur Google pour chercher exclusivement des informations sur leur compte, 53 % d’entre eux admettent aussi se renseigner sur leurs collègues de bureau,mais aussi leurs voisins, ou leurs futur(e)s
conjoint(e)s. Avec parfois un côté quelque peu inquisiteur voire déplacé, quand il s’agit de la situation financière de la personne, de ses m?”urs supposées (c’est-à-dire de sa vie privée) ou des procédures de divorce en cours.Notons qu’aux Etats-Unis, un internaute sur dix travaille dans un domaine où la promotion de son image en ligne (par exemple sur des réseaux sociaux comme Facebook) est devenue incontournable, voire exigée par son employeur. Certaines
entreprises ont défini des règles bien précises sur le comportement que leurs collaborateurs se doivent d’avoir en ligne. Il en va ainsi des informations que chacun a le droit (ou pas) de publier. Le phénomène ne serait plus marginal
outre-Atlantique et concernerait selon PEW Internet, près de 20 % des employés.Enfin, et c’est une note assez rassurante, contrairement, au sentiment général, les adolescents (grands utilisateurs de réseaux sociaux, ils sont 55 % à avoir déjà créé leur profil sur le Web), protègent et restreignent l’accès à
leurs données personnelles sur le réseau. Ce que sont encore très loin de faire les adultes.(1) L’enquête du PEW Internet & American Life Project a été conduite par téléphone du 30 novembre au 30 décembre 2006 auprès de 1623 internautes américains âgés de 18 ans et
plus.

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Philippe Crouzillacq