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3DR Solo : un drone intelligent pour réaliser d’impressionnantes vidéos

3D Robotics lance le Solo, un quadricoptère doublé d’une nacelle stabilisée pouvant accueillir une GoPro et réaliser des vues aériennes incroyables automatiquement.

Lorsqu’on évoque les drones, c’est souvent les modèles de Parrot qui viennent à l’esprit. Mais la marque française est loin d’être la seule sur ce secteur, et des acteurs issus du monde professionnel mettent désormais leur expérience à portée du novice avec des produits d’une conception étonnante.

C’est notamment le cas du Solo de 3D Robotics, auquel nous nous intéressons aujourd’hui. Un modèle assurément haut de gamme : prix du drone : 1300 euros. Prix de la nacelle pour la stabilisation : 500 euros. Prix de la GoPro à greffer dessus: à partir de 300 euros pour une Hero 3+ Silver). Soit un coût de revient pour l’ensemble de… 2100 euros !  Oui, c’est près du double du drone concurrent DJI Phantom 3. Sans oublier qu’il faudra sans doute y ajouter le prix d’une seconde, voire d’une troisième batterie, moyennant 150 euros chacune.

Nous avons eu l’occasion de tester cet étonnant et onéreux quadricoptère Voici nos premières impressions.

D. Nogueira – Le 3DR Solo profite d’une bonne qualité de fabrication

Intégralement noir, le Solo présente bien. Le choix des matériaux s’est porté sur du plastique de bonne qualité. L’assemblage est propre et nous n’avons, lors de notre premier test, pas identifié de parties fragiles…

Sauf peut-être la nacelle. Placé sous le corps du drone, le support spécialement conçu pour les GoPro Hero 3+ et Hero 4 (toutes versions), est en effet le seul potentiel maillon faible du Solo, car les pieds nous paraissent un peu courts en cas d’atterrissage un peu musclé. 

D. Nogueira – Le 3DR Solo est monté sur des pieds intégrant des antennes pour assurer une bonne liaison avec la télécommande

3DR travaillerait toutefois sur des extensions pour ses pieds… Et nous n’avons abîmé ni la nacelle ni la GoPro lors de nos essais. Précisons par ailleurs que trois des pieds du drone intègrent des circuits GPS et des antennes radio pour garantir la bonne portée et la localisation du drone.

Lors d’un crash, on peut aussi casser une hélice, mais on est loin des 500 euros de la nacelle : le lot complet est vendu environ 17 euros.

Le Solo fait de vous un véritable pilote

L’une des particularités du Solo est d’intégrer un processeur Cortex A9, cadencé à 1 Ghz, directement dans le corps du drone. Ce processeur lui permet ainsi d’opérer un tas de calculs en temps réel et de réaliser ainsi d’étonnantes manœuvres de manière complètement automatique.

Selfie (ou plutôt dronies), panorama (le drone suit un fil imaginaire à la manière d’une cable cam), vol à 360 degrés autour d’un sujet (fonction orbit)… Des manœuvres en vol d’habitude difficiles à maîtriser lorsqu’on doit piloter le drone. Mais avec le Solo, elles se résument à quelques clics sur l’interface tactile d’une application à installer sur son smartphone. Et le résultat est véritablement impressionnant, comme l’illustre notre vidéo ci-dessous.

Le processeur intégré dans le drone lui apporte donc une intelligence incontestable qui lui permettra également de se sortir du pétrin si nécessaire. Par exemple, là où certains drones deviendraient fous en raison d’une mauvaise liaison avec la télécommande, le Solo garantit une portée de 800 mètres et, en cas de bug, est capable de reprendre la main seul en adoptant un vol stationnaire à une hauteur où il ne craint pas de heurter un arbre ou une maison par exemple.

La télécommande intègre elle aussi son processeur, pour prendre en charge les commandes envoyées. Et force est de constater que le résultat est probant. Nous n’avons évidemment pas envoyé le drone à sa distance maximale annoncée, mais à près de 150 mètres, alors qu’on ne le voit presque plus, on navigue encore via l’écran du smartphone ou de la tablette (compatible iOS et Android) avec une réactivité rassurante. Le 3DR Solo met donc véritablement en confiance n’importe quel utilisateur, à condition toutefois de faire ses premières heures de vol dans un espace dégagé.

D. Nogueira

L’écran de la télécommande reprend quelques informations qu’on voit sur l’écran du smartphone telles que la distance qui nous sépare du drone ou encore sa hauteur.

D. Nogueira – La télécommande du 3DR Solo

Nous avons trouvé l’ergonomie de la télécommande plutôt intuitive. Les commandes accessibles avec les index permettent de prendre des photos, déclencher l’enregistrement mais aussi orienter le « tilt » de la caméra. Il s’agit de l’inclinaison sur plan de l’horizon, pouvant varier de 0 (perpendiculaire au sol) à 90 degrés (parallèle au sol).

Des évolutions à venir

Les équipes de 3DR mettent également un point d’honneur à faire évoluer leur drone et partager leur expérience avec la communauté des utilisateurs. Ainsi, le SDK du drone est en accès libre pour les développeurs qui souhaiteraient créer d’autres manœuvres en vol pré-configurées.

Très attrayant également pour les développeurs/constructeurs qui souhaiteraient intégrer la plateforme matérielle du Solo, appelée Pixhawk, dans leur produit : celle-ci n’est vendue que 200 dollars. Gage de qualité pour la société 3D Robotics la NASA aurait intégré la plateforme Pixhawk dans leurs UAV, tout comme Amazon dans son drone de livraison, le Prime Air.

Le Solo pourra également accueillir un Lidar, ce fameux capteur laser à balayage que nous avons récemment présenté lors de nos essais de la voiture autonome Vedecom.

Si celui-ci arrivera vers la fin de l’année (à Noël nous dit-on), il sera sans destiné aux professionnels qui utiliseront ce capteur pour effectuer des mesures à partir du drone tout en profitant d’une bonne précision. En revanche, il faudra visiblement faire l’impasse sur la caméra, car l’ensemble serait trop lourd pour ce quadricoptère.

3DR travaille également avec des sociétés capables de leur construire un bracelet pouvant communiquer avec le drone. Pour l’heure, sa fonction « Follow Me » utilise la position GPS de la télécommande pour suivre sa cible a une allure assez incroyable de 90 km/h maximum, selon le constructeur.

Conscient que celle-ci est un peu grosse, l’idée serait de pouvoir utiliser un bracelet ou une montre connectée. Dans un premier temps, cela passera sans doute par une mise à jour du système qui lui permettra ensuite de suivre un smartphone.

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David NOGUEIRA