Passer au contenu

” 300 jours pour rendre l’euro intelligent “

Après une torpeur de deux ans, les entreprises françaises entrent dans ce nouveau millénaire avec le projet obligé d’une bascule sur l’euro à concrétiser avant le…

Après une torpeur de deux ans, les entreprises françaises entrent dans ce nouveau millénaire avec le projet obligé d’une bascule sur l’euro à concrétiser avant le 31 décembre 2001. Seules 9 % d’entre elles avaient anticipé, en fin 2000, le passage à la monnaie unique de leurs SI. Selon l’AFB, en fin décembre, 0,19 % seulement des opérations étaient en euros. Dans ce climat d’euro-morosité, qui pouvait avoir envie de profiter de la période transitoire pour transformer une migration contraignante en une véritable stratégie de différenciation et de création de valeur ?Aujourd’hui, l’échéance approchant, le discours ambiant devient minimaliste : “Introduire les montants en euros dans l’informatique ne constitue pas un projet d’entreprise.”Ou encore : “Contentons-nous de transformer l’existant. Evitons de multiplier les projets.”Plus tranché : “Ce n’est plus l’heure de faire des plans sur la comète.”D’accord, le compte à rebours s’égrène. Pourtant, il est encore temps de trouver une valeur ajoutée à ce projet de réputation “non stratégique, mais incontournable “. Il est encore temps de faire de l’euro intelligent, de réfléchir à la structure de ses flux financiers en euros, de remettre à plat ses process de reporting en éliminant les applications non compatibles et pérennes sur tableurs, de profiter de la concurrence pour rationaliser la structure de ses comptes et entreprendre de nouvelles négociations avec les établissements bancaires.Et pourquoi ne pas franchir un pas supplémentaire en utilisant la nouvelle monnaie comme facteur déclenchant du commerce électronique dans l’entreprise ? La dématérialisation des paiements génère des économies avec plus de sécurité que le papier. Le réseau Swift et l’échange de données informatisé en utilisant les normes sécurisées Etebac 5 l’ont prouvé : les échanges monétaires peuvent se réaliser en toute confiance. Le mariage de l’euro et du web est promis à un bel avenir.Réunir la lettre ” e ” d'” electronic ” à celle du symbole ? de l’euro, avec sa double barre signifiant stabilité et confiance, c’est ouvrir le système d’information à toutes les promesses de l’internet et à la dématérialisation. Une seule monnaie de référence pour acheter ou vendre sur les places de marché électroniques dans toute l’Europe et à l’international, quelle facilité, quels gains en perspective ! Consulter en ligne un catalogue, acheter, transmettre la facture dématérialisée, l’intégrer dans le SI de l’acheteur, la rapprocher du bon de commande, la valider en respectant le circuit d’approbation interne et déclencher le paiement… Tout cela sans qu’un seul papier ne circule ! La valeur ajoutée s’impose d’elle-même. La simplification des échanges interentreprises va donc de pair avec celle qu’apporte une devise commune à douze pays.De nouveaux clients de la communauté européenne, accessibles maintenant grâce au réseau des réseaux, régleront leurs achats sans se soucier de la conversion de leur monnaie locale. De grandes entreprises ont déjà planifié ces mutations. Cette chance est aussi offerte aux PME/PMI, qui bénéficient des mêmes opportunités de s’ouvrir à l’international. La visibilité sur internet est à la portée de tout type de société, de la TPE au CAC 40. Et l’accès direct au marché de l’union monétaire européenne grâce à une devise unique et à valeur ajoutée l’est aussi.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


PHe