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3. Intégrer et administrer la flotte de PDA : Une gestion dépendante de l’architecture applicative

Les PDA requièrent un effort d’intégration et d’administration. Son ampleur dépend du mode de fonctionnement choisi, connecté ou déconnecté, et du type d’application, spécifique ou standard.

Destinés à être des outils personnels, les premiers PDA n’ont pas été conçus pour être administrés et intégrés au système d’information. Or depuis deux ans, les fournisseurs commercialisent une vaste palette d’outils qui ouvrent grandes les portes des entreprises. Tandis que des SSII spécialisées ou généralistes ont commencé à proposer des prestations de services autour de ces appareils.

Adapter l’intégration et l’administration

Très liées, les problématiques d’intégration et d’administration ne peuvent être abordées sans un luxe de nuances. En effet, elles changent selon le modèle adopté ?” connecté ou déconnecté ?” et la nature des applications ?” spécifiques ou progiciels. L’architecture la plus classique prend la forme d’un mode déconnecté, avec application cliente et données embarquées sur le PDA et mises à jour ponctuellement. Elle requiert, en ce qui concerne le serveur, des développements qui permettront de préparer les informations destinées à chaque utilisateur, en sélectionnant éventuellement les plus récentes, pour ne pas saturer la mémoire du PDA. La structure de données de ce dernier peut être un véritable SGBD, comme il en existe chez Oracle, IBM ou iAnywhere, qui ciblent Palm OS et Pocket PC. Les transferts s’effectuent alors par des mécanismes de réplication. Dans le cas de structures propriétaires, on doit convertir les données dans le format des PDA. Pour des applications comptant peu d’utilisateurs, ce processus s’appuiera sur le mécanisme standard de synchronisation entre PDA et PC. Mais pour un déploiement de dizaines de machines, il sera plus efficace de recourir à un serveur consacré à cette fonction (lire tableau). Outre le déclenchement d’une synchronisation classique, ces produits peuvent lancer des traitements préalables ou une réplication entre SGBD local et distant. Leur rôle englobe en plus des fonctions d’administration, telles que la mise à jour des applications, la sauvegarde, le contrôle de la configuration, ou encore l’émission d’une alerte en cas d’anomalies. Il peut s’agir d’une mémoire saturée, d’une panne d’un élément matériel ou de l’installation d’applications réalisée sans autorisation par l’utilisateur. Il faudra compter entre 150 et 300 ? ht (1 000 à 2 000 F) par machine. Les plates-formes d’administration généralistes de Tivoli ou Computer Associates couvrent ces fonctions et les ont étendues aux PDA mais leurs coûts ne les justifient que dans les grandes entreprises les ayant déjà déployées.

En mode connecté, l’administration est simplifiée

Avec une architecture en mode connecté, l’application cliente se réduit à un navigateur HTML ou WAP. Ils sont pléthoriques en ce qui concerne Palm OS, tandis que pour Pocket PC, celui de Microsoft Pocket Internet Explorer fait référence. Dès lors, l’administration se simplifie et les développements nécessaires à l’intégration sont reportés côté serveur. Bases de données ou services applicatifs de l’entreprise sont alors sollicités par une application intranet classique, à ceci près qu’elle prend en compte les spécificités des PDA. Un serveur multiterminal permet d’identifier le type de chaque terminal qui se connecte et de déclencher les traitements associés. De tels produits sont proposés par certains éditeurs, tels Ubicco, Wokup, IBM, iAnywhere ou Oracle. Par exemple, iAnywhere Wireless propose un prix de départ de 12 000 e ht (80 000 F). Oracle IAS Wireless Edition et Wokup Server affichent, pour leur part, des tarifs dépassant 30 000 e ht (200 000 F).Lorsque l’on doit consulter ou mettre à jour des données hors couverture radio ou réduire le trafic, il est intéressant de réunir les deux modes, connecté et déconnecté. Cette convergence est facilitée par des offres comme Avant-Go ou comme le couple composé de Pocket Internet Explorer et SQL Server Windows CE Edition, qui permet de conserver localement des pages HTML. La convergence est également facilitée par des accords d’intégration qui se nouent entre des éditeurs de serveurs multiterminaux et de serveurs de synchronisation. Le rôle de ces derniers peut alors cumuler le rafraîchissement des données stockées et la mise à jour du navigateur ou du système d’exploitation, ainsi que la gestion des configurations matérielles et logicielles.Quel que soit le mode employé, (connecté ou déconnecté), l’effort d’intégration dépend totalement de la nature de l’application serveur. Si celle-ci est spécifique ou s’il s’agit d’un progiciel dont l’éditeur n’a pas prévu la mise en ?”uvre sur PDA, il ne sera pas possible d’échapper à des développements sur mesure. S’il s’agit de progiciels déclinés en versions Pocket PC ou Palm OS, l’effort sera limité. Enfin, dans le cas d’applications horizontales comme la messagerie, leurs éditeurs eux-mêmes, ainsi que certains serveurs de synchronisation, permettront une intégration rapide.

Intégration au réseau : bientôt le GPRS

L’intégration comprend également un volet réseau, là encore dépendant du modèle choisi. S’il est déconnecté, on optera pour un accès direct au serveur de synchronisation ou au PC, par lien série, USB, voire Ethernet ou Bluetooth. Il existe désormais de telles interfaces pour Palm OS et Pocket PC, par exemple chez TDK Systems, Tactel ou Palm. On pourra aussi passer par le GSM-Data, dont le coût est pondéré par le caractère épisodique des connexions aux synchronisations de données.Dans le cas d’un accès en ligne à une application, les échanges de données deviennent fréquents. La connexion au réseau ne peut être que hertzienne. Pour les utilisateurs éloignés de l’entreprise, le GSM-Data affiche un coût élevé. Le GPRS apportera la solution en offrant une connexion permanente avec un débit de 35 à 40 kbit/s, contre 9,6 kbit/s pour le GSM-Data. Mais sa banalisation devra attendre au moins une année. Pour réduire les coûts matériels que représenteront les premiers smartphones, il sera alors préférable d’acquérir des interfaces GPRS pour PDA ou, mieux, de profiter de celle d’un téléphone portable, grâce à un dialogue Bluetooth avec le PDA, plus souple que des solutions de type câble ou infrarouge. Enfin, il reste une troisième option, adaptée à des utilisateurs évoluant dans l’enceinte de l’entreprise, par exemple dans un hangar ou un hôpital. Il s’agit du réseau local sans fil de type 802.11b, dont Xircom propose désormais des interfaces pour Palm et Pocket PC, tandis que pour sa part, Symbol Technologies vient d’en annoncer une pour Pocket PC.





































































































 Serveurs de synchronisation : de véritables plates-formes d’administration 
 Produit     Éditeur     Systèmes de PDA gérés     Fonctions 
 Aether Fusion (ScoutSync et ScoutIT)     Aether     Pocket PC et Palm OS     Synchronisation centralisée, sauvegarde, supervision. 
             
 XTNDConnect Server      Extended Systems     Pocket PC, Palm OS et Epoc     Synchronisation centralisée, sauvegarde, supervision. 
             
 Mobile Automation 2000 (distribué par D2B Informatique)     Mobile Automation     Pocket PC, Palm OS     Synchronisation centralisée, contrôle des configurations. 
             
 iMobile Suite      Synchrologic     Pocket PC, Palm OS (Epoc prévu)     Synchronisation centralisée. 
             
 Afaria     XcelleNet     Pocket PC, Palm OS et Epoc     Synchronisation centralisée, sauvegarde, supervision, contrôle des configurations. 
 



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Thierry Lévy-Abégnoli