Certes, le port de Dunkerque n’a pas été le premier port de commerce à lancer son site web, mais la réalisation a marqué les esprits au moment de sa mise en place. Il était en effet possible de suivre en temps réel les allées et venues des 4 000 navires qui accostent annuellement au port. Liste des bateaux présents et attendus, le site apportait une information dynamique, complétée par les nombreuses cartes et illustrations. Pourtant, l’investissement initial était minimal : 10 671 ? (70 000 F) dépensés en prestations auprès de la web agency lilloise Pictime pour le développement des parties statiques du site. Le reste a été conçu en interne, alors que l’hébergement est assuré par le service informatique, sur un AS/400 protégé par coupe-feu.
Une implication interne insuffisante
Depuis la mise en place… plus rien. Si quel-ques appels d’offres du port et de rares communiqués de presse ont été publiés en ligne, le port a laissé son site glisser à vau-l’eau. “Nous som-mes restés passifs et n’avons pas procédé à des mises à jour régulières de la page d’accueil et des contenus, confie Francis Bruegghe, chef du département communication. Nous n’avons pas effectué d’analyse précise de notre fréquentation”, précise-t-il. La sanction du public ne s’est pas faite attendre : une vingtaine de visiteurs par jour seulement.Le site ne parvient pas vraiment à trouver ses fidèles alors qu’une version anglaise avait été développée pour être accessible par les transporteurs étrangers. Autre constat décevant : de la part des entreprises du port, cette fois. portdedunkerque.fr n’a suscité que peu de réactions parmi les professionnels du port, alors même que le côté “communautaire” constituait un axe majeur du projet. Peu de remontées parmi la centaine d’entreprises présentes dans l’enceinte du port : “Une société nous a demandé de placer son adresse e-mail au niveau des informations sur les navires transitant par le port et dont elle est la représentante. C’est l’unique demande enregistrée “, déplore Francis Bruegghe. Alors que l’on assiste à de très nombreuses initiatives dans le domaine de la logistique, notamment chez les transporteurs, on peut s’étonner de ce faible succès.
Un appel d’offres est lancé pour la prochaine version
Devant ce constat, un audit est commandité auprès de la société Umanis (EuropStat) afin de déceler d’éventuelles déficiences dans le site. Le verdict : trop lent, trop lourd. La faible fréquence de mise à jour ne pousse pas les internautes à revenir. Trop institutionnel, le contenu du site ne parvient pas à faire de celui-ci un portail pour ses partenaires ; l’information consacrée à cette centaine d’entreprises se limite à un simple annuaire.Aujourd’hui, par appel d’offres, le port de Dunkerque va lancer une nouvelle version de son site web qui corrigera les défauts les plus criants de la précédente. Toutefois, il devrait rester modeste quant à son investissement. Il n’est pas certain que l’audience soit remise à flot !
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