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22 ! Le 12 bientôt aux oubliettes

Avec la disparition du 12, c’est un monopole de plus qui tombe… Tous les acteurs du renseignement téléphonique devraient, dès la fin de l’année, être mis sur un pied d’égalité.

Il est des dates qui comptent dans les télécoms. Encore aujourd’hui, même ceux qui n’ont pas connu cette époque identifient les fameux ‘ J’voudrais le 22 à Asnières ‘ ou
‘ Odéon 43 ‘, et cette petite manivelle qui établissait la communication avec une opératrice.Dans six mois, c’est un autre pan de notre tradition téléphonistique qui va s’écrouler avec la disparition du 12, haut lieu du renseignement. Le Conseil d’Etat l’a dit, l’Autorité de régulation va le faire.La décision avait déjà été réclamée par les concurrents de France Télécom. Mais jusque-là, ils n’avaient pas obtenu d’écho favorable de la part du gendarme des télécoms. Et France Télécom a eu beau brandir l’étendard du service
universel, la concurrence s’est chargée de rappeler qu’elle en finançait une partie ! La tradition ne résiste jamais face aux exigences du marché.La tradition, certes. Mais c’est aussi et surtout un monopole ­ un de plus ­ qui tombe. Tous les acteurs du renseignement téléphonique devraient, dès la fin de l’année, être mis sur un pied d’égalité.Le 12 n’est pas encore mort et enterré que Scoot, l’un des principaux challengers, crie déjà victoire. Ce qui peut se comprendre. Le service de France Télécom a reçu l’an dernier plus de 172 millions d’appels facturés à
0,80 euro au minimum.Etant donné sa notoriété, on ne dit jamais que l’on appelle les renseignements, mais le 12. Un avantage concurrentiel certain.Quelle tristesse, binetôt, de ne plus avoir en ligne cette opératrice si sympathique qui vous fait répéter trois fois le nom avant de vous faire répéter deux fois l’adresse ! Ou ce système de reconnaissance vocale qui vous demande
à plusieurs reprises si vous voulez être mis en relation avec la personne demandée alors que vous ne le souhaitez pas…Le gain généré aura tout de même son revers : il faudra certainement composer quatre ou cinq chiffres pour obtenir le service de renseignements. Mais les économies qui devraient découler de cette ouverture à une véritable
concurrence méritent bien, de notre part, un petit effort !* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Jérôme Desvouges*