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2011 : l’année du livre électronique

Les liseuses se multiplient, l’offre s’enrichit, le concept mûrit… Et si c’était enfin l’heure du livre électronique ?

Depuis le lancement de l’iPad d’Apple, les tablettes sont au centre de toutes les attentions. Chaque fabricant y va de ses annonces de déclinaisons du concept. Et ce, alors que l’emploi de ces hybrides entre portable, smartphone et netbook, n’est pas vraiment trouvé. Pendant ce temps, une autre forme de tablette se développe et se démocratise à grands pas. Celle dont l’usage est clairement restreint et défini : les liseuses de livres numériques. Et, en cette fin d’année, l’actualité dans le domaine est riche.

Deux nouveaux acteurs

Première nouveauté, deux acteurs majeurs de la distribution de livres imprimés font leur entrée sur ce marché. La Fnac, forte d’un catalogue en ligne de plus de 80 000 livres numériques, se lance dans l’aventure avec son FnacBook. Conçu par Sagem Wireless, ce lecteur utilise la technologie d’encre électronique sur un écran tactile de 6 pouces de diagonale. Mesurant 15,3 x 12,3 cm, avec seulement 1,1 cm d’épaisseur, il ne pèse pas plus lourd qu’un vrai livre de poche, soit 240 g. Oui mais un livre de poche qui peut contenir 2 000 livres dans sa mémoire interne de 2 Go, extensible à 16 Go. Et surtout, le FnacBook est particulièrement bien pourvu en connexion : le Wi-Fi pour se raccorder à la plate-forme digitale du libraire, mais aussi une puce 3G. Et pour utiliser ainsi la connectivité 3G du lecteur, aucun effort n’est demandé à l’utilisateur : la connexion, fruit d’un partenariat avec SFR, est gratuite. Les précommandes sont déjà ouvertes pour un lancement du FnacBook à la mi-novembre, au prix unique de 199 euros.A noter que la sortie au même moment d’une application mobile pour iPad et iPhone permettra aussi d’accéder au catalogue de la Fnac. Une version Android devrait être disponible début 2011. De quoi faire enfin décoller les ventes de livres électroniques dans l’Hexagone !France Loisirs, autre mastodonte de la distribution de livres, lance au même moment, en partenariat avec le libraire numérique Chapitre.com et l’allemand Thelia, sa propre déclinaison du concept : l’Oyo. Sur le papier, les caractéristiques sont strictement identiques : écran tactile de 6 pouces, encre électronique, 2 Go de mémoire interne extensibles grâce à un lecteur de cartes MicroSD, jusqu’au poids de 240 g. Et si seule la connectivité Wi-Fi est pour l’instant incluse, la 3G devrait s’ajouter dès le mois de décembre. Et à 149 euros, son prix reste très raisonnable.Tous les ingrédients sont désormais réunis pour le lancement réussi de ces liseuses : comme aux USA, la clé du succès a été la commercialisation de la liseuse par le libraire lui-même. Amazon, en lançant le Kindle (à partir de 100 euros), leader incontesté du domaine, et Barnes & Noble avec le Nook, sont parvenus à faire entrer le livre électronique dans les foyers.

Prêt possible des ouvrages

Mais une autre nouveauté, initiée par Amazon, laisse entrevoir de beaux jours aux livres électroniques : se calquant sur les usages des lecteurs de livres imprimés classiques, Amazon initie le “ prêt ” de livres. Qui, après la lecture d’un ouvrage passionnant, n’a pas eu envie de le faire découvrir à son entourage ? Chose difficilement réalisable avec les livres électroniques actuels, à moins de prêter l’objet lui-même. Désormais, il sera possible de prêter un ouvrage numérique depuis un Kindle vers un autre Kindle (ou l’une des applications Kindle pour iPad, PC, etc.) pour une durée de 14 jours. Et, pendant cette période de prêt, il ne sera plus possible au propriétaire initial du livre de le lire. Comme en vrai ! On espère que demain tous les acteurs suivront le mouvement. C’est tout simple, mais c’est en implémentant ce type de fonctions répondant aux attentes des utilisateurs, que l’on parviendra à faire évoluer dans le bon sens les nouvelles technologies.

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Stéphane Viossat