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2004, année du chantage à l’informatique

Le Clusif a dressé son bilan annuel. Les tentatives d’extorsions se multiplient, et touchent aussi les PME.

C’est une habitude, le Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français) a dressé le panorama de la cybercriminalité de l’année écoulée. ‘ Les affaires de chantage et d’extorsion ont explosé en 2004. Tout
le monde peut être la cible de tentatives de chantage, y compris des PME et des particuliers
‘, résume Pascal Lointier, président du Clusif.Il cite, entre autres, l’exemple de la Softbank qui, en février 2004, s’est vue réclamer 28 millions de dollars contre la non-divulgation des données personnelles de plus de 4,5 millions de ses clients. Ou encore celui de
Google qui, en mars 2004, reçoit des e-mails d’un individu menaçant l’entreprise de la détruire financièrement si elle ne lui verse pas 100 000 dollars.En Grande-Bretagne, certains criminels ont menacé d’attaquer des sites de paris en ligne (William Hill et Ladbrokes), et exigé une rançon pour ne pas mettre leur projet à exécution. Parallèlement à ces menaces, les
spyware et adware, qui permettent d’établir des profils utilisateurs exploités par certains annonceurs, se sont beaucoup développés en 2004.

La mobilité visée

Outre le problème de violation de la vie privée, François Paget, chercheur en antivirus chez McAfee et membre du Clusif, évoque les dégâts causés sur les machines et les difficultés à les éradiquer : ‘ Il s’agit
probablement d’un nouveau défi pour les éditeurs d’antivirus en 2005.
‘ Le Clusif attire aussi l’attention sur les menaces liées à la mobilité.Malgré l’arrivée du protocole
802.11i, de nombreuses entreprises disposant d’un WLAN se servent d’anciennes méthodes de chiffrement. Les mobiles sont aussi visés, avec des virus exploitant la technologie Bluetooth
ou l’OS Symbian. Enfin, ‘ la généralisation de la VoIP a créé un point d’entrée supplémentaire sur le réseau de données ‘, conclut François Paget.

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Thibault Michel