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20 minutes pour survivre

Pas le temps de souffler ! Devant, derrière, sur les côtés, en haut, en bas, les adversaires sont à l’affût, pistolet laser au poing, prêts à vous désactiver. Impitoyable !

Salle de briefing. Deux immenses aquariums diffusent une lumière verdâtre. Au centre, le maître de jeu, équipé d’un gilet pare-balles électronique, s’adresse aux 24 joueurs : “Vous allez enfiler vos tenues, puis vous pointerez vos badges sur la poitrine pour les activer. Vous décrocherez votre arme comme ceci. Pour tirer, vous devrez poser la main sous le pistolet, et ne courez pas, sinon je vous désactiverai. Maintenant, répartissez-vous en trois équipes de huit, les rouges, les jaunes et les verts.”Quelques instants plus tard, chaque joueur enfile une veste à la couleur de son camp, puis l’active d’un geste à l’aide du badge qui lui a été remis à l’entrée. Des bips-bips signalent le bon fonctionnement des équipements.Les combattants se pressent vers l’entrée de “l’arène”, un labyrinthe de 600 mètres carrés sur plusieurs niveaux. Les silhouettes de Snake, Michka, Yoda et Rambo ?” les pseudos de quatre combattants rouges ?” s’évanouissent dans la pénombre. Chez les jaunes, Gia, Cho Lapon, Actarus et Bib la menace empruntent un autre chemin. Les combis clignotent de partout : épaules, coudes, dos et torse.C’est parti pour 20 minutes de canardage à coups de pistolet laser, sur fond de musique techno, de néons et de fumigènes. La mission ? Viser le plus grand nombre d’adversaires, tout en évitant d’être touché et de tirer sur un “collègue”. Car, après la partie, le score de chaque joueur sera comptabilisé.Mais n’anticipons pas. Yoda vient de subir les feux croisés de deux “verts”. Un impact à l’épaule (- 50 points), un autre en pleine poitrine (- 200 points). Les lumières de sa veste clignotent puis… plus rien. Durant six secondes, son arme reste inopérante ; le combattant est “désactivé”, pas tué. Nuance ! Nous sommes ici dans un jeu, rien qu’un jeu de défoulement… de petits soldats ou de cow-boys.Après dix minutes à arpenter les lieux, s’être fait de petites frayeurs dans les recoins obscurs et avoir “snipé” à tout va, les gouttes de sueur perlent et le souffle se fait plus court. On est à mille lieues des jeux en réseau, tels Quake et autres Counter-Strike, où le joueur peut rester affalé des heures devant l’écran et engloutir maintes sucreries et boissons gazeuses !La pratique du “laser game” s’apparente plutôt à un sport alliant précision, concentration et agilité. A quand l’homologation par le ministère des Sports ?Brusquement, l’arène s’éclaire. La partie est terminée. Sur chaque veste, un petit écran à cristaux liquides indique le score. Quelques minutes plus tard, réunis au bar autour d’un verre, les joueurs reçoivent leur fiche de score. Yoda est un peu vexé d’être 24e sur 24. Il découvre qu’il a passé son temps à tirer contre son équipe ! Mais la règle établie par la rédaction de Micro Hebdo était claire : le perdant rédige le reportage. Voilà qui est fait…www.cosmic-laser.com

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Ivan Roux, alias Yoda