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20 ans après, Tulip tente de refleurir

Après avoir évité la liquidation, le constructeur veut revenir sur l’avant-scène. Optimiste, il mise sur sa flexibilité et sa capacité à personnaliser les machines.

Non, Tulip n’est pas mort. Pour preuve de sa vitalité, le constructeur néerlandais se dote d’une offre comparable à celle de ses concurrents. Les portables font leur apparition dans une gamme divisée en deux lignes de produits : pour les PME et pour les grands comptes. Rien d’original, si ce n’est que le constructeur affiche une confiance à la limite de l’outrecuidance et qu’il propose de personnaliser les machines par leur aspect et par les logiciels installés.Créé en 1979 et doté d’une filiale française depuis 1987, Tulip a été l’une des marques phares de l’informatique des années quatre-vingt. Mais, à la suite d’erreurs stratégiques, son nom est tombé dans l’oubli. La société ne s’est jamais remise du rachat de Commodore en 1997 et a même déposé le bilan en 1998. Pour survivre, Tulip est obligé de tailler dans le vif et de se concentrer sur quelques marchés, dont l’administration et l’éducation. Résultat, son chiffre d’affaires a été divisé par trois en quatre ans. Le constructeur finit par éviter la liquidation en fin 1998 grâce à un groupe industriel hollandais, Royal Begemann. La révolution commence le 31 mai dernier avec l’arrivée d’Hans Van Helden aux commandes. Il renouvelle la direction générale et la stratégie de la compagnie. Désormais, Tulip ne vendra plus simplement du matériel : il proposera aussi des solutions personnalisées à ses clients. Le Hollandais veut séduire en s’appuyant sur sa flexibilité et sa capacité à personnaliser les machines sans surcoût à partir de cent unités.Il n’empêche. Le marché de la micro est déjà très encombré par des acteurs de poids – Compaq, Dell, IBM ou HP. Les dirigeants de Tulip estiment néanmoins pouvoir se distinguer en offrant des sessions de formation aux utilisateurs (Windows, Office, Netware, installation de réseaux, etc. ). Des services que proposent déjà les ténors du marché. Alors, excès de confiance ou stratégie de la dernière chance ?

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Stéphanie Chaptal avec Anicet Mbida