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2. Stockez en ligne

Mettez vos données les plus importantes à l’abri de tous types d’aléas en les déportant sur internet. Seule condition : avoir confiance…

Thinking outside the box : cette expression d’origine américaine, qui peut être traduite par “ penser autrement ”, est tout à fait applicable au domaine du stockage. Comme nous vous le disions en introduction de ce dossier, nous sommes entourés de formes diverses de stockage. Pourquoi ne pas déporter une partie de nos données “ à l’extérieur ”, sur des serveurs de prestataires, données qui seraient accessibles, après identification, à partir de n’importe quel ordinateur connecté à Internet, à tout moment ?

Des Gigas en un clic

C’est le principe du stockage en ligne. Ce genre de services ne date pas d’hier : des sociétés comme XDrive ou i-drive avaient connu un certain succès avant d’être rachetées, la première par AOL (puis fermée en 2008), la seconde par EMC. Aujourd’hui, plus de 1 600 services similaires existent de par le monde (voir l’introduction de ce dossier, p. 31), avec des principes de fonctionnement relativement similaires. Une inscription rapide, un lien à cliquer dans un courriel, et vous voilà utilisateur de quelques gigaoctets qui ne sont pas physiquement présents dans ou autour de votre ordinateur. À vous, ensuite, d’y copier les fichiers à mettre à l’abri ou à rendre accessibles en tout lieu, en tenant compte des limitations d’espace et de taille autorisée de fichiers, propres à chaque service… mais aussi de la vitesse d’envoi (upload) de votre connexion à Internet. Cela peut se faire dans votre navigateur, ou en installant un client qui vous permet de gérer de manière plus souple vos fichiers distants. Certains services comme MobileMe d’Apple, Wuala (LaCie) ou ZumoDrive ajoutent même un disque dur virtuel dans l’Explorateur de Windows ou, le cas échéant, dans le Finder de Mac OS.De manière très naturelle, ces services sont une aide à la sauvegarde des données auxquelles vous tenez le plus. Certaines sociétés s’en sont fait une spécialité, comme Carbonite ou Altexa, d’autres ont monté des services spécialisés dans ce domaine comme Symantec (Norton Online Backup) ou Acronis (l’éditeur de True Image propose Acronis Online Backup avec 250 Go pour sauvegarder jusqu’à 5 PC sous Windows). Même Canonical, l’éditeur de la distribution GNU/Linux Ubuntu, a élaboré son service ! Sans surprise, ils nécessitent un abonnement : 50 euros par an pour Carbonite, par exemple, sans limitation sur la quantité de données. Il est cependant possible de les tester gratuitement pour une courte période. Les services de stockage en ligne traditionnels, eux, proposent un espace de stockage réduit accessible sans frais (1 à 2 Go, le plus souvent) ; pour accroître cet espace, ou pour éviter une suppression automatique de vos fichiers après une période d’inactivité variable (de quelques jours à quatre mois, selon les cas), il faut passer à la caisse.

Le risque zéro n’existe pas

Malgré ces nombreux atouts, l’utilisation de ces services n’est pas sans soulever certaines craintes. En particulier au niveau de la sécurité. Jusqu’où peut-on faire confiance à ces sociétés ? Vos données seront-elles bien à l’abri ? N’y a-t-il pas un risque que quelqu’un d’autre que vous y accède à votre insu ? Heureusement, les prestataires ne mégotent pas avec la protection : ils investissent dans des infrastructures très résistantes aux pannes (propres ou louées), dans lesquelles les données sont cryptées et elles-mêmes sauvegardées régulièrement. Reste qu’aucune société n’est à l’abri de tourments économiques, voire d’une fermeture. Et dans ce cas, vos données, même conservées sur le meilleur service de sauvegarde en ligne, seront bien vulnérables…

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Christophe Gauthier