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2 % des factures passent par Internet

Sur 1,9 milliard de factures éditées par an en France, 4 % le sont sous forme électronique. Un marché très disputé.

Cela paraît dérisoire, mais c’est déjà beaucoup. Aujourd’hui, près de 2 % des factures échangées par les entreprises françaises sont envoyées via Internet, sous forme de fichier signé. Bon an mal an, ce chiffre est
multiplié par cinq ou par six par rapport à 2004. Un facteur qui donne le vertige et aiguise la concurrence entre une dizaine d’opérateurs de plates-formes d’échange ou d’intermédiation. Ils font leurs comptes :
1,9 milliard de factures éditées par an en France, dont 80 millions (4,2 %) sont expédiées sous forme informatique.

Tous les opérateurs se positionnent

La plus grande part (43 millions) est dématérialisée de façon structurée, sous forme d’EDI (échange de données informatisé). Le solde (37 millions) est envoyé électroniquement par un simple fichier signé. C’est
ce second segment qui connaît la plus forte croissance. Un procédé parti de zéro en août 2003, lors de la publication des décrets et de l’instruction de la DGI (Direction générale des impôts) autorisant la dématérialisation fiscale, qui
supprime totalement le papier. Il devrait dépasser l’envoi par EDI dès 2006.B-Process et Deskom, deux opérateurs créés à la fin des années 90, progressent à des taux record. ‘ Globalement, note Cyrille Sautereau, DG de Deskom, le mouvement vers la
dématérialisation fiscale est le plus fort. Il concentre l’essentiel de la croissance de nos flux. ‘
Aujourd’hui, sur Pasrel, le portail de Deskom, 40 % des flux s’effectuent en dématérialisation
fiscale, 40 % sont des envois papier scannés, et 20 % sont doublés (papier et électronique). Plus avancé, B-Process traite 90 % des factures en dématérialisation fiscale. Carrefour a retenu son service et mobilise ses fournisseurs sur
sa plate-forme.Deux autres acteurs majeurs ?” issus de l’EDI, cette fois ?” viennent de reconfigurer leurs systèmes d’échange. Cegedim et ADP-GSI Clearing bénéficient d’un capital client de départ important,
mais ils ont peu progressé en 2005. Posteasy et Esker, spécialisés dans le service externalisé d’automatisation des envois, continuent de croître. Eric Blot Lefebvre, fondateur de Posteasy, s’est associé à l’opérateur
suédois Streamserve, et espère devenir un acteur majeur d’ici à 2007. ‘ Au moment où le marché va exploser ‘, prédit-il. Le belge Asterion, l’anglais OBE, et le français Atos sont en
embuscade. Tous les acteurs se positionnent. Pour eux, l’année 2006 sera le moment de vérité pour le marché et leur avenir.

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Hubert d'Erceville