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2. La qualité de service sous surveillance

Les offres de SRM (Storage Resource Management) ?”uvrant pour la qualité de service du stockage devraient arriver à maturité en 2004.

En matière d’administration des données, certaines missions relevant de la qualité de service et de la supervision des ressources méritent une approche centralisée à l’échelle de toute l’entreprise (associant stockage, application et utilisateurs). On parle alors de SRM (Storage Resource Management) à l’Aberdeen Group ou de SAM (Storage Area Management) chez Gartner. Le concept de qualité de service appliqué au stockage demande encore à mûrir ?” pour cela, à en croire les fournisseurs, il faudra attendre l’horizon 2004. Néanmoins, certains grands de l’administration de systèmes ont déjà engagé des man?”uvres dans ce sens.Jusqu’en début 2001, seul Computer Associates était en mesure de proposer un superviseur SRM. Depuis le rachat de Sterling Software, l’éditeur disposait, en effet, du superviseur CA-Vantage. Le rôle de ce dernier s’est trouvé renforcé avec la refonte de la stratégie stockage de CA et l’émergence de Brightstor ?” une suite d’outils de stockage, à laquelle CA-Vantage, renommé depuis Brightstor SRM, a été intégrée. La cohérence de cette offre globale sera confortée par une console d’entreprise HTML, Brightstor Portal. Prévue pour ce printemps, celle-ci proposera des fonctions de reporting, de gestion proactive d’événements et de “capacity planning”.

EMC et Sun outsiders de la supervision SRM

BMC s’était aussi lancé dans la supervision SRM courant 2001 avec sa plate-forme de supervision Patrol ASRM (Application Storage Resource Manager). Les capacités de corrélation d’événements de la console s’appuient sur les modules de connaissance Patrol, qui couvrent à la fois le matériel de stockage, les systèmes et les logiciels e-business.Sur le terrain de la supervision SRM, BMC et CA devront compter avec au moins deux outsiders, EMC et Sun. L’engagement de ce dernier dans la supervision du stockage d’entreprise trouve ses origines dans le rachat, en fin 2000, de la société Highground et l’affirmation d’une stratégie de management du stockage unifié, Storage One. L’hiver dernier, Sun a ainsi présenté la suite Storedge Resource Management Suite Software, basée sur les logiciels d’origine Highground, et certains utilitaires auparavant fournis sur ses baies de stockage d’entreprise.On retrouve cette même velléité d’adresser des besoins de management global chez EMC au travers de sa stratégie AutoIS, lancée en octobre 2001. Les premières briques concrètes de cette stratégie, à savoir les outils ECC (EMC Control Center, avec, notamment, la console d’entreprise Control Center Open Edition et son extension Storagescope), sont disponibles. Qu’EMC ait des visées sur la supervision d’entreprise ne devrait pas surprendre. Après tout, il a affiché ses ambitions dans le logiciel depuis plusieurs années. Néanmoins, son statut de constructeur dominant n’est peut-être pas fait pour l’aider sur ce terrain. Control Center s’appuie, certes, sur une couche middleware, Widesky, censée faire abstraction de l’origine des matériels. Néanmoins, EMC aura fort à faire pour devenir aussi crédible que les grands éditeurs capables de contrôler des environnements de stockage multiconstructeurs.

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Thierry Jacquot