2. Faute de standards, on bricole le réseauDes techniques efficaces comblent les lacunes d’IP

Les nouvelles applications multiservices, qui constituent l’avenir du Net, exècrent les temps morts aléatoires inhérents à ce dernier. À l’affût de la moindre frustration, constructeurs et éditeurs se sont engouffrés dans cette brèche laissée béante par les vendeurs de routeurs, pour rétablir un semblant de qualité de service. Ces contrôleurs de flux s’interposent entre le réseau local et l’extérieur, juste en amont du routeur. Sur cette ligne de partage des eaux, chacun de ces outils reprend les grands principes d’optimisation que sont le contrôle de flux, l’affectation de priorité, l’allocation de bande passante, la compression de données… Évidemment, le coût de ces accélérateurs de flux peut s’avérer indigeste. Un tel investissement prend néanmoins de la valeur au sein d’un réseau arc-bouté sur de multiples protocoles.

Trier le trafic sensible de l’ivraie

Parmi les outils multicartes, les contrôleurs PacketShaper de la société Packeteer s’avancent comme une référence. Outre les flux IP et ses dépendances TCP/ UDP, ces boîtiers traitent le trafic IPX, AppleTalk, SNA Decnet et NetBios de concert. Sur le chantier IP, l’opération de contrôle reste assujettie à une classification préalable du trafic. Une fois les multiples classes de trafic définies, le gestionnaire leur alloue une bande passante minimale. Cette garantie d’écoulement s’accompagne d’une autorisation de découvert lorsqu’un excédent de bande passante reste disponible. L’affectation de ce surcroît de tuyaux reste soumise à une priorité et à un plafond maximal. À l’inverse, le gestionnaire peut interdire ou rejeter tel ou tel trafic. Après avoir ouvert les vannes, le contrôleur PacketShaper temporise les paquets pour obtenir un écoulement fluide. Hormis le traitement multiprotocolaire, les fonctions des contrôleurs de la gamme NetEnforcer AC d’Allot Communications s’apparentent grossièrement à celles du PacketShaper. À l’instar de ce dernier, NetEnforcer use d’un contrôle de flux basé sur TCP auquel il adjoint un mécanisme de gestion de files d’attente propriétaire.À la périphérie des contrôleurs de flux, gravitent des solutions d’optimisation complémentaires comme les outils de compression. On trouve dans cette catégorie des logiciels comme Patrol IP/Optimizer de BMC Software ou BoostWeb de BoostWorks. Au lieu d’appliquer le trivial remède de la compression, d’autres sociétés telles que Cacheflow proposent d’optimiser l’architecture des intranets par le biais de serveurs de cache. Ces derniers se distinguent de proxy classiques par une gestion plus intelligente de la fréquence de rafraîchissement du contenu stocké localement et cela afin d’alléger la bande passante.

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