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1994-2014 : les vingt jeux qui ont fait les vingt ans de la PlayStation

Venue au monde le 3 décembre 1994, la PlayStation fête ses vingt ans. Sony lui a, au fil du temps, assuré une belle descendance dans nos salons et nos sac à dos. Retour sur 20 ans de jeux.

Vingt ans de jeux vidéo et de consoles. Vingt ans de titres qui ont marqué les mémoires, déçu ou sont passés inaperçus. Vingt ans à marteler des croix, des triangles, des carrés et des ronds. Vingt ans de PlayStation. Vingt ans et six consoles, quatre de salon et deux – ou trois si on pense à la PSP Go – portables, des hauts et quelques bas.
A l’heure où Sega faiblissait, Sony est entré dans la danse, bousculant l’ordre établi, inquiétant le géant Nintendo et encourageant Microsoft à sauter le pas. Aujourd’hui, avec la PlayStation 4, le géant japonais est en tête des ventes et va souffler ces 20 bougies le sourire aux lèvres, même si tout ne va pas pour le mieux.
Depuis le 3 décembre 1994, date de sortie de la première PlayStation, le temps a passé, les polygones se sont multipliés et les gros pixels de notre jeunesse ont désormais mauvaise presse. Pourtant, quand on se replonge dans nos souvenirs, quand on cherche les titres qui nous ont marqué, tous n’étaient pas beaux. Tous n’étaient pas parfaits. Ils avaient tous un petit quelque chose et, en l’occurrence, tous un point commun, la PlayStation. N’en retenir que 20 est criminel et revient à faire passer par dessus bord des dizaines, des centaines d’heures de jeu qui auraient mérité de figurer ici. Vous en auriez certainement retenu d’autres. N’hésitez pas à nous dire lesquels !

Pour nos petits camarades mobinautes, voici ci-dessous le contenu de la frise chronologique.

Rayman (PS1) – 1er Décembre 1995

Il n’a pas de bras, pas de jambes, mais ça ne l’a jamais empêché de balancer des patates à vous décrocher la mâchoire. Le premier Rayman était déjà beau, déjà prenant et déjà une réussite. Il installait non seulement la PlayStation dans le paysage vidéoludique, mais également un personnage attachant et son créateur, Michel Ancel. Ce dernier reviendrait d’ailleurs fin 2003 sur PlayStation 2 avec un des meilleurs jeux de l’univers et de tous les temps – il est possible que tout ceci soit un brin exagéré – nous avons nommé Beyond Good & Evil.

Tomb Raider (PS1) – 22 Novembre 1996

Il y a certainement eu des jeux avant sur notre PlayStation, mais c’est celui-ci qui revient immédiatement en tête quand on repense à la première des consoles de Sony. Le premier Tomb Raider, avant qu’il ne soit question de Lara Croft, Lara Croft et encore Lara Croft, partout… Et pourtant l’aventurière était là, avec ses polygones gros comme le sous-continent indien. C’était surtout l’émergence d’un genre, impressionnant, fait de combats contre des bestioles un peu raides et de puzzles caverneux… La fraîcheur d’un monde qui a souffert ensuite…

Final Fantasy VII (PS1) – 17 novembre 1997

La honte sur nous. Nous étions passés à côté des épisodes précédents… Et puis Final Fantasy VII nous a percutés de plein fouet lors des longues soirées froides d’un hiver 97 qui a finalement paru bien court. Quintessence du jeu de rôle nippon mais pas trop hermétique aux yeux occidentaux, FF VII avait tout pour lui, une histoire prenante, des graphismes en 3D splendides, pour l’époque, et un système de progression addictif pour Cloud et ses potes.

Soul Blade (PS1) – 9 mai 1997

Avant que SoulCalibur ne marque les esprits avec ses combats aux armes, la série s’est installée et a émerveillé les joueurs avec Soul Blade. Une cinématique d’introduction à se retourner la rétine et des combats d’une fluidité et d’une intensité incroyables. Et déjà notre chouchou, Mitsurugi !

Castlevania : Symphony of the Night (PS1) – 1er novembre  1997

Si les premiers souvenirs de Castlevania remonte à la NES, cet épisode voyait grand ! Superbe classique de l’action/aventure, il vous faisait partir à la chasse aux vampires et pas n’importe lequel : Dracula, lui-même. Graphiquement très abouti, doté d’une jouabilité impeccable sans doute embellie par nos souvenirs, ce Castlevania a marqué la console de Sony.

Ico et Shadow of the Colossus (PS2) 20 mars 2002/ 17 février 2006

Oui, on le sait, ça fait deux jeux et non un. Oui, c’est triché. Mais ceux qui ont joué à Ico puis à Shadow of the Colossus nous pardonneront. Œuvre d’art autant qu’œuvre de création vidéoludique, Ico nous met dans la peau d’un garçon mis au ban à cause des cornes qu’il a sur la tête. Très mystérieux, merveilleusement décalé, véritable voyage, Ico est un chef d’œuvre. Shadow of the Colossus, sorti un peu plus de quatre ans plus tard du même studio (le 17 février 2006), est empreint de la même poésie. Elle sous-tend avec une légèreté rare une quête colossale, destinée à réveiller l’aimée de Wanda, le jeune héros. Splendide.

Grand Theft Auto III (PS2) – 26 octobre 2001

Bienvenue à Liberty City, pour ce cinquième épisode de la série et troisième épisode majeur. La vengeance est un plat qui se mange froid mais qui peut être sacrément épicé, surtout quand on le consomme en 3D – une première ! Dans ce GTA, le héros veut se venger et il n’a pas l’intention d’y aller de main morte. Excellent titre, il a depuis été porté sur iOS, pour les nostalgiques ou ceux qui étaient trop jeunes du temps de la PS2.

Rez (PS2) – 20 février 2002

Railshooter musical et psychédélique, Rez occupe une place à part. Il est de ces jeux qui allument une petite lueur de nostalgie dans les yeux de ceux qui ont eu la chance de le prendre en main. Une expérience qu’il est difficile d’oublier.

Virtua Fighter 4 – 8 mai 2002

Lassé de dépenser des fortunes sur des bornes d’arcade, les amateurs de jeu de baston se sont avidement tournés vers les adaptations consoles des licences les plus populaires. Virtua Fighter 4 – qui a connu l’année suivante une Evolution – offrait une large variété de genres différents : jeet kun-do, créé par Bruce Lee, Kung Fu ou encore jiu jitsu brésilien mâtiné de capoeira. De quoi se régaler et se mettre sur la tronche entre amis. Et puis c’était beau !

 

 

 

Ratchet & Clank (PS2) – 8 novembre 2002

A l’approche des fêtes de Noël 2002, les développeurs d’Insomniac Games roulait des mécaniques… Ratchet, mécanicien de génie, est accompagné d’un robot de poche, Clank, dans un jeu de plates-formes où l’objectif est d’empêcher un méchant président de dominer le monde ! Humour potache et graphismes séduisants, ce premier épisode a été le premier pas d’une série vidéoludique populaire sur les consoles de Sony.

Katamari Damacy (PS2) – 22 septembre 2004

Attention, petit moment de délire ! Sous couvert de recréer les étoiles détruites par le roi du Cosmos, vous vous retrouvez à déplacer une boule de glu, logiquement appelée Katamari, qui retient tout ce qu’elle touche pour devenir une sorte d’amas bordelo-protéiforme qui roule sur le monde et avale encore plus de choses. Plus vous entassez, plus vous recréez d’étoiles. Le n’importe quoi au service des rêves d’enfants…

Killzone (PS2) – 1er décembre 2004

Les consoles de Sony ont toujours eu la réputation d’être un peu faible côté FPS. Peut-être la faute à leur manette moins adaptée à ce genre que celles des Xbox. Pour autant, la série des Killzone a fait mentir ce préjugé à chaque fois qu’un épisode sortait. Le premier volet, sorti à la fin 2004 sur une PlayStation 2 en plein maturité, a marqué les esprits autant par son univers que ses graphismes inégaux mais très soignés et sa violence. Un savoir-faire qui s’est amélioré avec le temps, parfois accompagné de promesses non tenues, au poids que les Killzone sont maintenant un argument de vente pour une PlayStation, comme l’a prouvé Killzone Shadow Fall, aligné dans les starting-blocks de la PS4.

Gran Turismo 4 (PS2) – 9 mars 2005

On se souvient encore de la version Import tout en japonais du premier Gran Turismo sorti sur la première PlayStation qui nous avait donné du fil à retordre, notamment pour passer nos permis. Presque quatre ans après Gran Turismo 3, le quatrième volet de la série de simulation de course automobile avait un air de tsunami : 700 voitures, cinquante circuits, et un multi en local jusqu’à six joueurs. Il offrait également la possibilité de monter sa propre écurie. Polyphony prenait un virage, à la corde, qui ne laissait pas les fans indemnes.

Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (PS2) – 3 mars 2005

Point culminant de la série qui nous avait déjà matraqué la rétine et les nerfs sur PlayStation, ce MGS 3 était autant une conclusion splendide au scénario hyper construit et solide qu’un préambule prometteur de ce qui allait arriver avec la génération suivante de console. A nos yeux un des épisodes charnières de cette série incontournable, qui a d’ailleurs été porté sur 3DS assez récemment.

Resident Evil 4 (PS2) – 4 novembre 2005

Encore un survival-horror, avec cette fois son lot de zombies très attachants et le cadre riant d’un village perdu dans les tréfonds d’un trou lui-même caché dans un coin paumé. Sous prétexte de sauver la fille du président Leon Kennedy fait des claquettes, épaulé par Ada, qui a cessé de louer des voitures pour partir à l’aventure.
Malgré son gameplay plus tourné vers l’action, on ne pouvait toujours pas strafer ou tirer en courant, mais tel est le poids du monde arcade au Japon…

God of War II : Divine Retribution (PS2) – 27 avril 2007

Kratos avait frappé fort dès mars 2005, mais c’est le deuxième épisode de ses aventures, sortis deux ans plus tard, qui lui a véritablement ouvert les portes des soirées VIP et des after sélect’. Ce beat’em all, qui revisite la mythologie à coup de poings et de lames, est également celui qui nous a le plus marqué dans la série.

Uncharted Drake’s Fortune (PS3) – 5 décembre 2007

Nathan Drake a d’un coup d’un seul ringardisé un Lara Croft qui ne tenait plus dans les cœurs des gamers que par ses formes un peu trop voluptueuses. Aventurier, voleur, fils spirituel d’Arsène Lupin et d’Indiana Jones, Nathan Drake est servi par des graphismes splendides, qui tirent le meilleur de la PlayStation 3, et par un art de la narration consommé. Naughty Dog, le studio qui l’a fait naître et porté aux nues, se surpasse d’épisode en épisode, et justifie à lui seul l’existence des consoles de Sony. A Thief’s End, le quatrième épisode arrivera sur la PS4 en 2015…

LittleBigPlanet (PS3) – 7 novembre 2008

Jeu de plates-formes en forme de scrapbooking délirant, numérique et créatif, LittleBigPlanet a apporté un souffle frais sur la PlayStation 3, avant de s’incarner une troisième fois sur la PlayStation, il y a quelques jours. Sackboy a tout de l’anti-héros qu’on va s’amuser à confronter à nos propres niveaux et à ceux de la communauté.

Silent Hill Shattered Memories (PSP) – 25 février 2010

Recentré. Ce Silent Hill sur PSP, qui a elle aussi participé au développement de la marque PlayStation, est essentiel à au moins deux titres. Tout d’abord parce qu’il est excellent et fidèle à un esprit du survival-horror où la fuite est aussi essentielle que le courage d’affronter sa peur. Ensuite, parce qu’il reprend quelques-uns des éléments du premier épisode sorti sur la première PlayStation et assume ainsi un héritage fort. Malgré les limites de la PSP, on a tremblé plus d’une fois dans la peau d’Harry Mason…

The Last of Us (PS3) – 14 juin 2013

Attention Naughty Dog ! Les créateurs d’Uncharted ont assis, soufflé, estomaqué, marqué tout le monde. The Last of Us est autant un jeu incroyable, doté d’une histoire forte et d’un gameplay quasi sans défaut que le témoignage de ce que pouvait offrir de meilleur la PlayStation 3. A tel point d’ailleurs qu’il a été reconduit, remasterisé, sur la PlayStation 4. Dans un monde effondré, deux héros, un homme et une jeune ado, tentent de survivre, avec l’espoir d’être une chance pour le reste d’une humanité muselée et soumise à la peur de spores qui transforment en monstres. Un titre d’une puissance incroyable.

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Pierre Fontaine