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1855.com : le vendeur de vin en ligne a été placé en redressement judiciaire

Le tribunal de commerce de Paris vient de placer Héraclès, le groupe de commerce de vins en ligne se composant de 1855, ChateauOnline et Caveprivée en redressement judiciaire.

Dans l’e-commerce, il y a des réussites et des échecs. L’échec du jour concerne un groupe de vente de vin en ligne qui regroupe trois enseignes. Le tribunal de commerce de Paris a, le soir du 7 octobre 2013, placé la société Héraclès (qui s’appelait il y a à peine quelques mois 1855.com) en redressement judiciaire, rapporte La Revue des vins de France.

En septembre dernier, le groupe avait lui-même demandé une mesure de sauvegarde « afin de mettre en place un plan de traitement global et équitable des derniers clients attendant des Bordeaux primeurs ». Mais le tribunal a constaté que l’entreprise se trouvait en situation de cessation de paiements. Un administrateur judiciaire a été désigné.

Dans un communiqué, le groupe précise que ses filiales opérationnelles – 1855, ChateauOnline, Caves de la transat et Cave privée – ne sont « aucunement concernées par cette procédure et poursuivent donc de façon autonome leur activité de vente de vins ». Même si certains clients mécontents de la façon dont ils sont traités par ces sites commencent à se faire entendre sur les forums.

La société est née en 1999 avec pour ambition « de bâtir la première marque mondiale de luxe dans la vente de vins ». Ses déboires ont démarré à peine quelques années plus tard, en 2005. Plusieurs centaines de clients ne voyant pas venir des commandes de vin qu’ils avaient réglées en primeur se sont peu à peu tournés vers la justice.

« C’est la faute des clients impatients »

Depuis trois ans, les procédures devant les tribunaux civils se sont même multipliées et des procédures pénales ont suivi, rapporte le quotidien Sud-Ouest. En juillet, 21 000 bouteilles lui appartenant ont ainsi été saisies et mises aux enchères pour rembourser des clients mécontents. Une autre vente a eu lieu fin septembre à Bordeaux.

Dans son communiqué, l’entreprise estime que ses problèmes comptables sont en partie la faute de ces acheteurs et qu’ils ont porté préjudice à d’autres clients : « Ceux qui ont obtenu des astreintes et pénalités importantes ont absorbé les ressources financières de l’entreprise, et ont fait retarder d’autant les livraisons des clients les plus patients. »

Parmi les créanciers, on trouve aussi l’Urssaf et deux Caisses de retraite. Les clients particuliers non livrés ont désormais deux mois pour se faire connaître auprès de l’administrateur judiciaire. Passé ce délai, leur demande de remboursement de commande ne sera plus recevable.

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Cécile Bolesse