Convertir une partie ?” même faible ?” de ces investissements (environ un dixième du PIB français) en potentiel d’innovation national est l’un des objectifs, pour 2002, de l’Agence française de l’innovation. Sur les 274 millions d’euros que l’Anvar a consacrés à l’aide à l’innovation en 2001, un peu moins de 100 millions sont revenus aux entreprises du monde des technologies de l’information. Et ce sans compter qu’une entreprise soutenue par l’Agence trouve toujours plus facilement des capitaux. C’est donc pour jouer plus encore sur cet effet de levier que Philippe Jurgensen entend engager cette année des partenariats avec les grands groupes industriels français. L’idée ? Les aider à construire leur propre écosystème technologique. Le moyen ? Constituer un faisceau de partenariats, au travers duquel l’Anvar, ses ministères de tutelle ?” Recherche et Industrie ?”, mais aussi les régions, les incubateurs et autres instances de financement de l’innovation ?” publiques et privées ?” encourageraient l’essaimage et la création de start up. France Télécom est l’exemple type de constitution d’un tel écosystème. A l’origine de la naissance d’une petite centaine d’entreprises high-tech depuis 1998, l’opérateur entretient avec elles des relations aussi bien technologiques que capitalistiques. Cette implication des grandes entreprises pourrait, par ailleurs, pallier la déficience du capital-risque : nombre de bons projets sont aujourd’hui en panne de financement pour cause déclatement de la bulle internet.
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